Il n’y a pas si longtemps pourtant, l’idée même de se rendre au lavoir évoquait aux lavandières de longues heures pénibles et douloureuses, agenouillées ou courbées, dans la chaleur ou le froid.
En effet, si les premiers lieux destinés au lavage du linge apparaissent au siècle des Lumières, ce n’est qu’au siècle suivant que les villes et villages prennent vraiment conscience des questions d’hygiène et de salubrité publique, et construisent alors de vrais bâtiments.
L’architecture de ces lavoirs devait obéir à des normes fonctionnelles. Après avoir trouvé l’emplacement idéal, une eau claire et peu riche en calcaire, on s’assurait que le renouvellement de l’eau était suffisamment rapide puisque, à cette époque, on comptait en moyenne, 5 litres d’eau par habitant et par minute !
Les matériaux utilisés pouvaient être la pierre (pour les margelles ou les piliers supportant la toiture), la brique (en complément de la pierre), le bois (pour les charpentes et les barres d’égouttage du linge), la fonte (pour les canalisations), ou le zinc, le chaume et les tuiles (pour la toiture), et variaient selon les régions et leur richesse.
Au XIXe siècle, les lavandières de la région parisienne se rendaient aux bateaux-lavoirs, aménagés sur l’Ile de la Cité et l’Ile Saint-Louis, établissements longs de 30 à 60 mètres, reliés à la berge par des passerelles, entièrement construits en bois et zinc.
Ces maisons de l’eau renfermaient également toute la vie du linge et des lavandières, les secrets, les bavardages, les regards, les rumeurs… et l’« épreuve » du lavoir, pour une femme, décidait de sa réputation et de son aptitude à être une ménagère irréprochable…
Joli article, il est vrai que ces lavoirs ont toute une histoire et font partie intégrante de notre patrimoine.Merci de nous avoir emmenés au fil (pas à étendre 😉 ), mais de l’eau…
Les lavoirs, patrimoine de notre région, beaucoup d’eau donc nombreux lavoirs. Il faut les conserver, les entretenir. L’eau courante est arrivée dans notre village en 1932, ils étaient des précurseurs ici, mais çà n’a pas été le cas partout. Quand on pense que dans certains villages, ils ont été détruits, pour faire des routes ou autre. Quel gâchis ! Nos lavoirs, c’était tout d’abord des oeuvres utiles, des oeuvres d’art maintenant. Tous ont leur charme, même les plus simples. Savoir garder ce que les anciens ont fait, c’est un devoir, c’est notre patrimoine aussi bien qu’une tour ou un château ou un ancien chemin. Bravo pour ce beau livre sur les lavoirs.