Les tentations du mâle de Francesco Piccolo


 

Francesco Piccolo

 

A lire la traduction mais surtout à voir la photographie de couverture, on se dit que l’ouvrage doit être très croustillant ! Soyons honnête, il l’est !

L’auteur nous dévoile la vie (ou sa vie…) d’un homme marié, père de famille, passionné par son travail de monteur de films.  Tout semble parfaitement normal, on pourrait même craindre que tout ne tourne au banal et sombre dans la quiétude d’une petite vie de famille italienne ! Loin de là  ! L’intérêt est que notre personnage principal partage sa vie entre son épouse, sa fille, dont il s’occupe et parle avec amour et tendresse , et ses nombreuses maîtresses… dont il s’occupe tout aussi bien. Car, n’en déplaise à certains, le plus surprenant est qu’il met autant de coeur à aimer son épouse que ses maîtresses. Car il y a de l’amour entre elles et lui, de l’amour et du respect.

N’en déplaisent à tous ceux dont la morale voudrait que l’infidélité ne fasse se répandre le fiel de la culpabilité, il n’en n’est rien car notre héros prend soin de préserver sa sainte famille,  mais aussi de nettoyer la scène de son passage à l’acte lorsqu’il convie l’une de ses maîtresses dans la chambre nuptiale ! Passage succulent lors de la description du nettoyage minutieux du lit et de la moquette  et de  l’usage salvateur de l’aspirateur de table et de la pince à épiler pour enlever toutes traces de son acte, séance qui proccure un plaisir tout aussi sexuel que celui qu’il vient de vivre avec sa partenaire l’instant passé !

C’est aussi drôle que lorsqu’il nous narre l’agacement dont il fait preuve lorsqu’il demande un cappuccino et qu’on le lui apporte saupoudré de cacao qu’il n’a pas demandé. Son irritation est développée sur 3 pages mais on apprécie le brin de plume, léger et délicat qu’il met à nous faire part de ce qui constitue pour lui, un crime de lèse majesté.

Au fil des pages du roman, vous découvrirez, non pas les raisons, mais les affirmations de l’auteur sur ce qu’est sa vie.

Francesco Piccolo nous apprend que l’infidélité est un art qui se pratique comme la haute-voltige, sans filet, avec brio et sans jamais tomber.

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