Dans cette histoire de loup qui pourrait ressembler à tant d’autres, le lecteur va de surprise en surprise et il n’est pas le seul ! Les trois petits cochons, Pierre, la chèvre, le petit Chaperon Rouge croisant tour à tour le loup dans la forêt n’en reviennent pas : il leur laisse la vie sauve et se contente de dérober un objet à chacun ! Les voilà soulagés, eux qui s’attendaient au pire…
Mais que peut-il bien vouloir faire d’un peu de paille, de morceaux de bois, d’un chaudron, de chocolat, de lait, de beurre et de quelques autres ingrédients subtilisés par-ci, par-là ? Intrigués, ils lui emboîtent le pas, et sans aucune méfiance vont jusqu’à s’introduire dans sa maison attirés par une bonne odeur… de gâteau au chocolat. C’était donc çà ! Pas de quoi s’inquiéter ! Quoique…
Tout au long de l’histoire, on passe en permanence de la peur au soulagement, ne sachant pas s’il faut se méfier du loup ou s’il s’est assagi.
On n’aperçoit de lui que sa fourrure sombre, présence menaçante, souvent au premier plan, s’étalant largement sur la double page, contrastant avec les aplats colorés utilisés pour les personnages. Elle va même jusqu’à occuper totalement les pages de garde à la fin de l’ouvrage, illustrant ainsi la chute, sans équivoque.
Dans cet album, le loup reste un loup et c’est tant mieux pour nous !
Loup un jour / Céline Claire et Clémence Pollet
Rouergue, 2014