Lovesong de Alex Miller aux Editions Phébus


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En périphérie  de Paris, Dom et Houria ouvrent  un  petit restaurant.

A la mort de Dom,  Houria relance son affaire et invite sa filleule à venir  de Tunisie  pour l’aider dans sa tâche de cuisinière.

Elle apprend tout  du  secret  des épices à  cette filleule qu’elle aime et  choie comme la fille qu’elle n’a  jamais eue. Elles-deux sont complices  et partagent des moments de pur bonheur dans cette  cuisine  où  Sabiha apprend à  cuisiner et  à  réaliser les gâteaux  de son  pays la Tunisie.

On  baigne en  permanence dans la première partie du  récit, dans un  bain  de sucre, de soleil, de chaleur, dans cette salle de bistrot enfumée tous les midis  à l’heure du  déjeuner par les ouvriers nord-africains  qui  travaillent dans les abattoirs à  côté.

Le temps du  déjeuner, ils  se sentent  un peu  chez  eux dans leur Tunisie natale en  compagnie  de Houria  et Sabiha

Ce temps  s’achève  avec la mort d’Houria et la rencontre  de l’étranger l’australien qui va  épouser  Sabiha.

Ce bonheur est  cependant noyé d’ombres.

Le couple profondément aimant n’arrive  pas à  avoir d’enfant ; ce désir de maternité  les  éloigne petit  à petit, mais  Sabiha aura  coûte que coûte  cette petite  fille rêvée.

Cette histoire banale,  simple, sans rebondissements, sous la plume d’ Alex  Miller s’élève  et, par  je ne sais quel stratagème d’écrivain, devient unique.

Cette histoire de tous les jours, cette  banale fiction,  entre dans un  espace et une dimension  inattendue.

Au moment même où s’insinuent des longueurs, l’auteur nous  déplace en  Australie.

Le récit se gorge alors d’un nouveau souffle et  s’installe un rythme nouveau.

C’est un  roman d’amour, un amour  infini pour la littérature et  la capacité de l’écrivain à  transformer le réel en  bonheur  d’écriture.

Ce  récit dominé  par les femmes rend cependant hommage  aux  hommes pour leur  générosité et leur don  de soi.

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