L’univers de Lewis Carroll adapté par Tim Burton… et les autres 2


400px-Down_the_Rabbit_HoleUn film à ne pas manquer, si vous aimez l’univers déglingué du cinéaste au cœur d’enfant Tim Burton : « Alice au pays des merveilles – Alice In Wonderland », depuis le mercredi 24 mars 2010…

Au générique toujours les fidèles complices Johnny Depp (Edward aux mains d’argent », « Sleepy Hollow », « Charlie et la chocolaterie », « Sweeney Todd »…) ici dans le rôle du chapelier fou, et Helena Bonham-Carter (« Sleepy Hollow », « Big Fish » et dernièrement « Sweeney Todd »…) en Red Queen, sans oublier une blonde et jeune actrice pour tenir le rôle d’Alice : l’australienne d’origine polonaise Mia Wasikowska.

Résumé : Alice a maintenant 19 ans, elle décide de retourner dans le monde fantastique qu’elle avait découvert lorsqu’elle était enfant, afin d’accomplir son destin et mettre fin au règne de terreur de la reine rouge…

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=5LRiujiWKTE[/youtube] [youtube]http://www.youtube.com/watch?v=3oRKvpZ7PjE[/youtube]Un film produit « malheureusement » par les studios Disney (normal quand on pense au célèbre ? dessin animé ? de leur fondateur, et qui fêtera ses 60 ans en 2011 !), ce qui fait que l’histoire sera prise au 1er degré pour les enfants, trahissant ainsi la double-lecture beaucoup plus subversive de Lewis Carroll (1832-1898), qui écrivit apparemment ce roman (d’apprentissage) mythique sous LSD : d’où les fameuses visions colorées de l’auteur, les changements de taille de la fillette et les distorsions du grand lapin blanc, sans oublier les références aux champignons… hallucinogènes (la chanson « White Rabbit », du groupe de rock psychédélique américain des années 60 Jefferson Airplane, n’est donc pas un hasard, surtout lorsque la chanteuse dit dans le refrain final : « Feed Your Head » ou « Nourris ta tête, ton esprit » ; la chanson de 1967 des Beatles « Lucy In The Sky With Diamonds », dont les initiales sont équivoques, serait elle aussi inspirée de « Alice In Wonderland »).

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=A7F2X3rSSCU[/youtube]Après ça, vous ne verrez plus les contes pour enfants de la même manière (ah si les parents savaient ça…). Pour plus d’infos sur « l’autre côté du miroir » d’Alice et ses aspects psychédéliques plutôt inquiétants voire stupéfiants (notamment l’adaptation personnelle du cinéaste d’animation Jan Svankmajer), un simple clic : http://www.schizodoxe.com/tag/lewis-carroll/.

Sur ce, pour ceux qui iront voir « Alice… » dans les salles obscures, bon trip… pardon : bonne toile !

P.S. encore plus stupéfiant et inquiétant côté lapinous : l’inspiration du roman-culte de Lewis Carroll envers les cinéastes bien allumés David Lynch (« Inland Empire », 2007) et Richard Kelly (« Donnie Darko », 2001), très proches l’un de l’autre pour l’ambiance fantastique et mystérieuse… et l’intrigue alambiquée ! [youtube]http://www.youtube.com/watch?v=J9Thh6fUHc0[/youtube] [youtube]http://www.youtube.com/watch?v=zJqiYGK3fJ4[/youtube]


A propos de stef18

Adjoint du patrimoine à la médiathèque de St-Florent-sur-Cher depuis 10 ans bientôt, je suis actuellement affecté à la section adultes (commandes de livres documentaires et BD ado-adultes, CD audio et DVD)

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2 commentaires sur “L’univers de Lewis Carroll adapté par Tim Burton… et les autres

  • Arthur

    comment voulez vous que Carroll ai écrit Alice aux pays des merveilles sous LSD, en sachant que ce produit fut synthétisé pour la première fois par Albert Hofmann en 1938. Lewis Carroll n’a donc pas pu en prendre car il est mort 14 janvier 1898!!!

  • stef18

    Excellente remarque, je m’en suis aperçu après avoir écrit mon article mais il était trop tard (cela dit je n’ai pas inventé le lien entre « Alice » et le LSD, on peut le lire à de multiples reprises… à moins que tout simplement comme le font remarquer certains la période hippie s’est reconnue dans ce roman, sans que l’écrivain y soit pour rien…) ; je me suis sans doute mal exprimé : j’aurais dû dire non pas le LSD de synthèse http://fr.wikipedia.org/wiki/LSD (en effet découvert en 38), mais plutôt son principe actif naturel, à savoir l’ergot de seigle dont les effets sont connus depuis le Moyen Age : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ergot_de_seigle
    Peut-être que Carroll a « snifé » de la farine de seigle bourrée de champignons malsains (volontairement ou non), allez savoir !