Vendredi 28 janvier, à 18h30, la bibliothèque municipale de Vignoux-sous-les Aix accueillait, pour la deuxième année consécutive, l’une des Mille lectures d’hiver.
La comédienne Emilie Beauvais avait choisi de lire de larges extraits du roman de Luis Sepúlveda, Le neveu d’Amérique.
Dans ce roman autobiographique, le narrateur encore tout enfant fait la promesse à son grand-père d’aller à Martos, en Andalousie, berceau de sa famille.
Il y parviendra de nombreuses années plus tard, après avoir subi un long mais enrichissant emprisonnement, parcouru plusieurs pays d’Amérique Latine, et croisé toutes sortes de personnages, dont certains très pittoresques. Ce sont donc les récits de toutes ces aventures et rencontres qui composent le roman.
La lectrice a donné vie avec une très grande diversité à toute une galerie de personnages, à commencer évidemment par le narrateur : le grand-père anarchiste et anti-clérical, les prisonniers de Temuco, l’écrivain anglais , le curé et les prostituées de Machala, l’homme riche qui l’embauche pour préparer son fils à l’entrée de l’université, le mécanicien et le pilote casse-cou d’une avionnette dans laquelle prennent place un homme avec son coq de combat et la propriétaire de deux porcelets… et, pour finir, les habitants de Martos et don Angel, son grand-oncle.
Certains passages sont graves, d’autres parfois très cocasses, mais toujours empreints d’une grande humanité.
Après la lecture, la discussion s’est engagée entre Emilie Beauvais et le public à propos de l’ouvrage, bien sûr, mais aussi de l’auteur, et également de l’expérience toute récente de lectrice de la jeune comédienne (c’est sa première « campagne »). Elle a été frappée par la résonnance particulière qu’avait pu prendre au cours d’une précédente lecture la phrase de Sepúlveda : « …on est de là où l’on se sent le mieux. »
Et, comme il est de rigueur dans pareil cas, les conversations se sont prolongées autour des spécialités culinaires apportées par les uns et les autres. Après les nourritures spirituelles, les nourritures terrestres.
Vivement la prochaine édition pour avoir l’occasion de découvrir une nouvelle oeuvre de façon aussi vivante !