Mardi 31 janvier, nous proposions une lecture. Au programme, Émilie avait choisi de lire un extrait de « Rien ne s’oppose à la nuit » de Delphine de Vigan, Odile un extrait de « Terrienne » de Jean-Claude Mourlevat et moi-même une nouvelle tirée du recueil de Kenneth Cook « La vengeance du wombat« .
Comme d’habitude, nous avions prévu l’après-lecture avec la dégustation de petites douceurs cuisinées par nos soins.
17h55 : la nuit est pratiquement tombée. Il fait froid. Il a neigé un peu ce matin. Une lectrice arrive suivie de la correspondante du journal. Nous attendons.
18h : nous discutons avec la lectrice en attendant les autres auditeurs. On se dit « quart d’heure berrichon »
18h10 : la lectrice est toujours seule. Les doutes commencent à s’installer : les lecteurs se sont-ils trompés d’horaire ou de date ? Ont-ils eu trop peur des mauvaises conditions climatiques ? çà tourne, çà tourne dans notre tête…
18h15 : nous commençons tout de même notre lecture devant notre unique auditrice (et la correspondante du journal). Nous tenions à maintenir la lecture ne serait-ce que pour les remercier d’être venues.
Mercredi 2 janvier/ 16h30 : Stéphanie, ce jour là était aux manettes de l’heure du conte. Bien que le programme fut alléchant, l’auditoire s’est tout de même limité à un seul enfant.
Et au moment où je vous parle, nous nous posons d’énormes questions toutes plus sérieuses les unes que les autres…
– Est-ce que les conditions climatiques de mardi ont-elles jouées un rôle important sur le manque d’auditeurs ?
– Le prêt traditionnel de documents se suffit-il à lui même pour faire vivre la bibliothèque ?
– Pourquoi les animations que nous proposons ne rencontrent pas leur public ?
– Les habitants sont-ils bien informés de nos actions ?
– Pourquoi les habitants/lecteurs deviennent indifférents à nos propositions ? Sont-ils trop sollicités de toute part pour participer à des manifestations ? Serait-ce le stigmate d’un désintérêt pour « la chose culturelle » ?
En un mot comme en cent, la question qui sous-tend à tout ceci est la suivante : Sommes nous en adéquation entre l’identité de la bibliothèque et les actions que nous menons ?
En ce qui nous concerne, nous sommes convaincues que la bibliothèque est autre chose qu’un « temple du savoir » où la parole n’a pas le droit de cité. Et c’est pourquoi les diverses actions que nous proposons aussi bien pour les bébés que pour les plus âgés permettent de la transformer en un lieu où livre rime avec convivialité et partage.
Alors, on continuera vaille que vaille à proposer des animations à la bibliothèque intercommunale jusqu’à ce que vous, lecteurs/habitants soyez de plus en plus nombreux à venir.
Que cela ne vous mette pas le moral en berne, on se reverra sûrement lors des 1000 lectures d’hiver…
En effet, l’hiver, la neige, de la gastro (?) dans l’air, une fin d’après-midi en semaine… Même si les Sancoinais avaient été bien informés de cette lecture, il faut bien de la motivation et de l’énergie parfois pour ressortir de son « chez soi » pour une activité quelle qu’elle soit…
Alors c’est vrai, continuer, tout en s’interrogeant comme tu le fais sur nos pratiques d’animation en bibliothèque, Véronique, me semble aussi le cap à tenir.
Et… Le printemps va revenir ! Pas de défaitisme 😉