Deux poèmes de Jean-Pierre Siméon
Poème triste mais gai
à mon père
Ce fut comme si soudain
Il avait mis son cœur
A l’envers
Comme si
Dans le verger de ses bras
Le fruit de son cœur
Soudain était tombé
J’ai vu la nuit prendre son épaule
Comme la vitre était noire!
Et puis
Dans ma main
Il a posé son souffle
Comme un oiseau têtu
C’est cet oiseau aujourd’hui
Qui chante dans ma main
Comme il est bon d’aimer
Comme il est bon d’aimer
Il suffit d’un mot
Pour prendre le monde
Au piège de nos rêves
Il suffit d’un geste
Pour relever la branche
Pour apaiser le vent
Il suffit d’un sourire
Pour endormir la nuit
Délivrer nos visages
De leur masque d’ombre
Mais cent milliards de poèmes
Ne suffiraient pas
Pour dire
Comme il est bon d’aimer
Poème
comme l’appeau
pour l’oiseau
comme la peau
pour la caresse
comme la laisse
de mer
qui nous laisse
amer
sans naufrages
oui même
sans voyages
comme rafiots
sans amers
sans même
la mer
avec tout de de même
ce qui se dérobe
et que ta
peau aime.
De J.P Siméon, ce joli poème Christian?
Euh ben non… que de moi! Merci de l’apprécier.
Bravo!
En cherchant un poème pour mes racontines printanières, je suis tombée sur ce poème et j’ai envie de vous le faire découvrir!
À l’aube du printemps
À l’aube du printemps,
Comme un coucou malin,
Dans le douillet du nid
D’une grive insouciante,
Entre les œufs bleutés,
J’ai glissé mon poème
Pour qu’il sache chanter.
Et maintenant j’attends
L’éclosion avec hâte
Pour savoir si mes mots
Sauront aussi voler.
Paul Bergèse