Paul-Adrien BOURDALOUË
1798 – 1868
1798 : Naissance à Bourges de Paul-Adrien Bourdalouë, le 4 janvier.
1817 : 1832 : Dans le corps des ponts et chaussées comme conducteur, puis comme faisant fonction d’ingénieur, il participe à d’importants travaux tels que : construction du beau pont de la Roche-de-Glun sur l’Isère, défense du pont de Saint-Amand contre la débacle du Cher en 1830, dessèchement des marais de Dun-le-Roi. Il entre en relations avec Paulin Talabot, le futur directeur de la compagnie P.-L.-M. et collabore aux études pour les canaux de Beaucaire et des Landes, pour les chemins de fer du Gard et du Midi. Entre temps, il est chargé d’une mission en Grande Bretagne et en Belgique, en vue d’étudier le fonctionnement des lignes ferrées en exploitation; et fait des travaux analogues en Algérie, près de Bône et Philippeville.
1830 : Après avoir exécuté différents travaux de nivellement dans le Cher, le Conducteur des Ponts et Chaussées Paul-Adrien Bourdalouë est affecté aux « Chemins de fer du Gard ». Il exécute un premier nivellement de précision sur 72 kilomètres avec une erreur de fermeture aller et retour de 2 centimètres. Bourdalouë qui avait inventé et expérimenté la mire parlante améliore aussi le niveau d’Egault.
1847 : Bourdalouë pour ses compétences en nivellement est nommé responsable de la brigade topographique chargée de l’étude de l’isthme de Suez. Lors de l’expédition de Bonaparte une dénivelée de 8 à 9 mètres avait été observée, ce qui interdisait tout canal sans écluses, toutefois un doute subsistait sur l’exactitude de ce premier nivellement réalisé dans certaines conditions d’insécurité et avec des instruments médiocres.
Bourdaloue nivelle 12 000 points d’altitude qui font chacun l’objet de 4 mesures et sont ensuite contrôlés par des nivellements de grande vérification : la mer Rouge est plus élevée de 80 centimètres par rapport à la Méditerranée. La compagnie de Suez peut alors envisager le percement de l’isthme.
1850 : Bourdaloue présente ses travaux à l’Académie des Sciences et est fait Chevalier de la Légion d’Honneur.
1850 à 1854 : Bourdaloue, retiré dans sa ville natale, entreprend à ses frais le nivellement général du département du Cher, opération à laquelle il consacre six années et 80 000 F prélevés sur sa fortune privée. La feuille Bourges N°122 de la carte d’Etat Major est publiée, première carte à comporter quelques cotes d’altitude. Un repère d’altitude connue dit repère d’Etat Major avait été gravé sur la cathédrale de Bourges, c’est un point de premier ordre de la méridienne des Ingénieurs géographes.
1855 à 1857 – Bourdalouë est chargé du nivellement de la Loire depuis son embouchure et sur 450 kilomètres, en prenant pour origine la cote 3 mètres de l’échelle de Saint-Nazaire. Il exécute ensuite le nivellement du Rhône de Marseille à Genève, puis celui de Lyon, en prenant pour origine des altitudes le zéro de l’échelle du Port de Marseille.
Bourdalouë est reçu par l’Empereur Napoléon III et lui présente ses travaux de Suez et du Cher. Il persuade l’Empereur de la nécessité de couvrir la France d’un réseau de repères de nivellement rapporté à une même origine. L’Empereur, conquis, demande au Ministre des Travaux Publics, d’étudier l’exécution d’un nivellement général de la France. La décision intervient en juin 1857, le travail peut commencer.
1857 à 1864 : Les nivellements sont exécutés le long des rivières, canaux, voies ferrées et routes. Les 15 000 repères sont placés tous les kilomètres en moyenne. L’écart total cumulé des 26 polygones de base fermés est de 173 mm pour un périmètre de 357 kilomètres. Bourdalouë n’a cependant appliqué aucune correction orthométrique, il n’a donc pas pris en compte le non parallélisme des surfaces de niveau.
1865 : Maire-adjoint de la ville de Bourges, il confie à l’architecte Albert Tissandier la conception du château d’eau de Séraucourt, toujours visible.
1868 : Mort de Bourdalouë à Bourges le 21 juin. Il est inhumé au cimetière des Capucins cette même ville. Sa tombe en forme de pyramide est encore visible aujourd’hui.
L’exposition de Paul-Adrien Bourdalouë a attiré des curieux qui ont soulevé bien des questions : Est-ce-que les deux Bourdalouë de Bourges sont de la même famille ? Et bien non.
Paul-Adrien et Louis, sont bien nés à Bourges, l’un, maire adjoint à la mairie de Bourges, ingénieur et topographe, a proposé le premier système de nivellement orthométrique de France, et l’autre, en tant que prédicateur, une tarte aux poires,un pot de chambre, et des sermons.
Les autres questions étaient : qu’est ce que c’est qu’une mire parlante ? et pourquoi a-t-elle pris la place de la mire coulissante ? Où se trouvent les repères sur la commune de Menetou-Salon ? Nous avons distribué la liste pour les amateurs de randonnées qui pendant leur marche, iront les « repérer », ahahah !!!
Vous pouvez venir encore la voir, cela sera avec plaisir que nous vous guiderons.
Louis BOURDALOUE et Paul-Adrien BOURDALOUE font bien partie de la même famille.
Leur ancêtre commun, ainsi que le mien, est Guillaume BOURDALOUE.
Il n’y a pas de tréma sur le e final de BOURDALOUE.
J.B