Potemkine ou le troisième cœur, un roman de Iouri Bouïda publié chez Gallimard – Du monde entier
Paris, 1926… Près de 50 000 russes s’y sont installés pour fuir la révolution d’octobre… Parmi eux, Fiodor Zavalichine appelé plutôt Théo, ancien militaire russe au passé douloureux et Ivan Domani, un ex-compagnon d’armes… Premières projections du film d‘Eisenstein, « Le Cuirassé Potemkine« … Prise de conscience de Théo : il a participé à la répression de la mutinerie des marins du Potemkine en 1905 : découvrir, sur grand écran, la reconstitution de ce massacre le conduit à s’accuser du « crime le plus épouvantable jamais commis ». Se précipitant dans le premier commissariat pour se constituer prisonnier, il découvre que son ami Ivan Domani ne serait pas pour rien dans le meurtre de 7 jeunes filles retrouvées égorgées dans les environs de Deauville… Crimes, châtiment, rédemption, le voilà dans une course-poursuite folle à travers la France, en compagnie de Mado la petite unijambiste qui veut se refaire une santé à Lourdes…
Un vrai roman russe palpitant que vous ne pouvez quitter avant la dernière ligne…
N’oublions pas que cet homme est, selon toute évidence, en train de subir une terrible épreuve, disait le docteur Dubellay. Sa vie entière ne tient plus qu’à un fil. Il est au bord du gouffre. Il se trouve devant le choix antre les risques d’une vie nouvelle et le train-train confortable qui nous sauve de la folie. Ce n’est pas un hasard si le poète Rainer Maria Rilke a un jour fait remarquer que « Das Schöne ist nichts als der Schrecklichen Anfang, den wir noch grade ertragen », autrement dit, l »e beau n’est que le commencement du terrible, ce que tout juste nous pouvons supporter »…
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