POËSIE 4


Mon petit lapin du matin

Mon petit lapin du matin

Un matin d’octobre,

Hier, c’était l’été indien et l’automne nous a surpris brusquement.

En ouvrant la fenêtre, l’air froid et le vent glacial ont fini de me réveiller.

Un petit voile de brume cache le lac,

Et le clocher pointe  son nez dans le ciel gris et rose.

Déjà des paillettes de givre sur le vasistas, dans la chambre à côté !

Les champs au nord sont tout blancs.

Dans le jardin, le vent fait tourbillonner les dernières feuilles.

Les merles sont là, piquant la terre pour chercher des vers.

Comme chaque matin, le chat du voisin passe faire son petit tour.

Il arrive par la rue, passe sous la grille, longe l’allée vers le garage,

Contourne le garage, suit les arbustes, d’un pas léger,

S’arrête parfois, prêt à courir ou à s’aplatir dès qu’il voit un oiseau.

Il disparaît sous les thuyas et passe dans le jardin voisin.

Il revient quelques temps après, en repassant sous le grillage,

Toujours au même endroit. C’est immuable tous les matins.

J’aime le matin regarder le jardin, les arbres, les arbustes, les quelques fleurs,

Les oiseaux. Je ne dois pas bouger, je prends de temps en temps,

Discrètement,  l’appareil photo en me déplaçant comme le chat,

Tout doucement, sinon ils s’envolent. Et j’ai mon petit lapin qui vient me voir

Egalement. Il grignote les fleurs de trèfles,

Les quelques herbes qui lui plaisent.

Il dresse ses grandes oreilles à la moindre alerte,

S’il voit le chat, il disparaît.

J’aime le matin regarder mon jardin.


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