Profanes. Jeanne Benameur. Edition Actes Sud 2013.
Il est des chemins directs pour aller vers un livre.
Les éditions Actes Sud ont toujours su nous happer avec leur couverture.
Celle du livre de Jeanne Benameur est d’un noir profond illustré de deux mains tenant un coquelicot.
D’emblée l’invitation à se laisser emporter.
Octave Lassalle, vieil homme de 90 ans a réuni autour de lui une équipe soigneusement et longuemment choisie de quatre personnes qui chacune occupera un espace temps de sa journée.
Il ne sert à rien d’en dire plus, le livre de Jeanne Benameur est un concentré de liens tissés.
D’une densité rare.
Benameur c’est une écriture, mais surtout un souffle, une respiration.
Tout est concentré autour d’une vieille maison qui elle aussi respire et du vieil homme qui y vit intensément sa grande vieillesse.
Octave Lassalle construit un avenir, curieusement ouvre un futur pour ces quatres-là qu’il a choisis.
Il ouvre une voie, un passage, leur transmet la vie tout simplement.
Une écriture éblouissante, un livre magnifique.
Je n’ai pas encore lu « Profanes » mais j’ai déjà été (et je devrais dire nous) conquise par la vitalité et l’émotion transmises dans les livres de Jeanne Benameur, que ce soient des romans ou de la poésie . Je me souviens particulièrement des « Insurrections singulières » (cf bibliographie des animations « résister »)