Auteur, compositeur, interprète, enseignant itinérant en milieu rural, animateur de classes d’éveil musical, Jacques André anime des stages d’ocarina. Durant la période scolaire, il fait connaître la pratique de cet instrument dans les C. E. L. de la ville de Bourges où il anime aussi des séances de « hip hop poésie ».
Le principe de ces ateliers ? Faire découvrir -ou redécouvrir- des textes classiques aux enfants « autrement ». Au fil des séances, une fable et deux poésies choisies par Jacques André font l’objet d’un travail sur les sons, les mots et les rythmes, puis sont dites sur des musiques hip hop, la dernière étape consistant à enregister le tout pour en faire un CD.
Je me suis rendue à la 12ème et dernière séance à l’école du Grand Meaulnes, où les sept enfants de CM1 et CE2 inscrits à cette activité répétaient leurs textes avant de passer à l’enregistrement…
En l’occurence, ce groupe d’écoliers avait travaillé sur les trois textes suivants ::
– « Le corbeau et le renard » de Jean de la Fontaine (un classique presque intemporel)
– « Les conquérants » de José-Maria de Heredia (une splendeur…à redécouvrir)
– « Le pont Mirabeau » de Guillaume Apollinaire (éternellement magique…)
Pas de lézard, les enfants connaissaient bien leurs textes, et ils les scandaient avec énergie sous la houlette de Jacques André… Puis vint alors le moment très attendu : passer à l’enregistrement avec les techniciens présents de l’association « Echo and Co » de Vierzon…
Et là ce fut la découverte : il fallait être vraiment synchro, écouter chaque essai et faire plusieurs prises de son pour arriver au résultat attendu… Loin de l’image de facilité renvoyée par certaines émissions TV, c’était bien d’effort et de travail qu’il s’agissait… Alors les enfants se sont accrochés, certains avec un enthousiasme et un plaisir visibles, d’autres, moins partants, qu’il fallait recadrer pour qu’ils participent avec toute la concentration nécessaire…
Au final, un résultat très plaisant à écouter, et la grande satisfaction pour les enfants d’avoir mené ce travail jusqu’au bout, et de pouvoir ensuite disposer du CD gravé de leur production. Avec en prime la possibilité qu’ait germé chez certains le goût de jouer avec les mots et le désir de découvrir – et pourquoi pas ?- d’autres chemins de poésie…