Rêve général de Nathalie Peyrebonne – Éditions Phébus, 2013
Cette année-là, il y avait quelque chose d’anormal dans l’air… Rien de grave mais un léger dérèglement d’abord imperceptible… Cette année-là, le président avait présenté ses vœux à ses concitoyens seulement le 4 janvier… Transgression ou autorisation à abandonner les chemins coutumiers ?
Edmond, l’homme des écarts improbables d’après l’un de ces amis, est l’un des premiers… Céleste ensuite, (Bien la peine de s’appeler Céleste si c’est pour passer sa vie sous terre) abandonne ce métro de la ligne 13 qu’elle conduit depuis des années. Retour à la surface… Lucien, le prof qui adore pourtant se trouver face à ses classes d’adolescents que d’aucuns trouvent épuisants, un beau matin, leur dit j’y vais, je vous laisse, au revoir… Et même Louis, le premier ministre qui choisit de ne pas se lever, enivré qu’il est par les odeurs d’enfance des gâteaux que lui concocte sa gouvernante… L’heure est grave… Le président s’inquiète… En un peu plus de deux semaines, le pays cesse nonchalamment de s’agiter… « Sans manifestations, sans slogans, sans revendications, sans collectifs, sans délégations. Non, juste des gens hilares qui se promènent dans les rues et déposent des lettres stupides à l’Élysée sous l’œil attendri des gardes qui devraient les repousser ». Utopie que ce « Rêve général » ? Vous en êtes sûr ?
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Hé!Hé! Y a du Gébé dans l’air… L’An 01.2 peut-être