Elisabeth Brami était invitée vendredi dernier par l’équipe de la bibliothèque de Saint Eloy de Gy, dans le cadre de l’animation sur le thème de la correspondance.
Deux expositions sont à découvrir jusqu’au 23 octobre à la bibliothèque : « Promis, juré, on s’écrira… » de la DLP, et un ensemble de lettres échangées entre générations pendant l’été, suite à un atelier d’écriture qui a eu lieu en juin.
Le début de la rencontre a porté sur ces lettres, préalablement transmises à Elisabeth Brami, et il en est ressorti qu’il restait à inventer une fin pour une histoire qui pourrait bien s’intituler « Où est passé Papy Jules ? »
Le papy disparu vivrait-il une escapade amoureuse en douce ?
Puis Elisabeth Brami a expliqué de manière très directe son rapport à l’écriture, notamment épistolaire, évoquant les raisons qui la poussent à écrire et à rencontrer les autres.
Se disant atteinte « d’épistolite aigüe » , elle a mis l’accent sur le fait que la correspondance joue un rôle de soutien dans les pires moments, et sur l’idée qu’elle constitue à la fois « une bouteille à la mer » et « une planche de salut ».
Elisabeth Brami aime les textes beaux et utiles, les histoires où le plus jeune va au secours du plus vieux ; elle aime aussi prendre la parole pour les enfants et défendre ce qui les valorise, pour leur donner la force nécessaire d’être au monde.
Elle aime glisser des choses en douce dans ses livres et que l’on sache « dire oui quand c’est oui et non quand c’est non »…
C’est avec une belle énergie qu’elle nous a fait entrer dans son univers : un univers où « creuser dans l’enfance » , qui entraîne à « à aller là où ça fait mal », un univers fait de liberté et d’engagement.
Une exigence de pousser les choses plus loin, la volonté de dépasser le côté rationnel, une étonnante faculté à se mettre dans la peau de tous ses personnages, voilà quelques traits marquants de cet auteur qui apprécie d’écrire des romans épistolaires car ils permettent « de tout dire, de ne pas prendre de pincettes ».
Pour Elisabeth Brami, « écrire, c’est se battre contre le temps, l’espace (dans le roman épistolaire), et aussi la mort ».
Petite, elle a commencé l’écriture de deux romans, délaissés ensuite, où étaient déjà présents tous les thèmes qu’elle explorera lorsqu’elle se mettra véritablement à l’écriture, en 1988. Elle publiera son premier livre pour la jeunesse en 1990. Une centaine de titres sont parus depuis, principalement en jeunesse mais aussi pour adultes.
En dehors de son activité d’auteur, Elisabeth Brami a exercé 32 ans comme psychologue clinicienne, une autre manière dêtre utile aux autres.
C’est quelqu’un qui apprécie les rencontres avec les enfants, où se produisent de « vrais échanges, qui donnent de l’espoir et font du bien ».
Elle a de nombreux projets en cours, notamment un album pour les enfants sur le thème de la souffrance et de la douleur, car elle a envie d’explorer ce thème très difficile.
J’ai été sensible à son franc parler, son rire et son exigence d’authenticité. Elle a, je crois, su captiver l’auditoire, par la force d’une parole vraie.
La rencontre s’est poursuivie par une séance de dédicaces avec la librairie de la Plume du sarthate, puis un sympathique pôt de clôture. Merci à toute l’équipe de Saint Eloy pour cette animation très réussie.
Alors Dominique, tu n’as pas pris en photo le seul homme de la soirée…Il y en avait un pourtant!J’ai passé un agréable moment (désolée d’avoir écourté mais j’allais à Blet après! :().
Ces rencontres avec les auteurs sont très riches et on découvre leurs œuvres différemment.
Je ne connaissais pas « les deux arbres », je vais voir si je peux l’avoir à la DLP! ;).Merci à St Eloy pour son accueil .
En effet, car le seul représentant de la gent masculine, René, pour ne pas le nommer, était placé derrière moi pendant la rencontre… D’où son absence sur la photo !
C’était un clin d’œil Dominique … C’est vrai que la gent masculine était peu représentée…
le temps file et passe le temps de dire …cette phrase ci m’enchante et je voulais absolument te l’écrire, « …défendre ce qui les valorise, pour leur donner la force nécessaire d’être au monde », la garder en tête et qu’elle soit mon guide ….
Oui oui c’était un peu magique cette rencontre à Saint -Eloy, était-ce dû à la fantaisie slave d’Elisabeth Brami, au public attentif , à l’équipe chaleureuse , je ne sais pas mais c’était bien
Bonjour
je suis à la recherche des coordonnées mail de Mme Brami. En effet nous souhaitons lui proposer une rencontre avec les collégiens du collège de garlin qui travaillerons sur son œuvre en 2012. Pouvez-vous me les envoyer ?
Je vous remercie
Anna Cassagnau
Bravo pour ce bel article !
Bonjour,
Je vous les donnerai volontiers. Vous pouvez me joindre à la Direction de la
Lecture Publique au 02-48-55-82-80
Merci.