Laitier de nuit Andreï Kourkov -Liana Levi
Irina, fille-mère, vit avec sa propre mère dans la banlieue de Kiev et vend son lait pour nourrir les enfants de gens fortunés (ce qui cache une réalité toute autre), Dima, maître-chien à l’aéroport est entraîné par deux collègues et va voler une valise contenant un puissant médicament de fabrication artisanale qui provoquera la mort de ses deux acolytes dans des circonstances mystérieuses, qui lui fera frôler la mort et faire des choses qu’il ne s’imaginait pas réaliser et d’être heureux aussi, Semion, somnambule, dont les aventures nocturnes pendant ses crises lui font vivre des histoires plus singulières les unes que les autres, Veronika, femme de Semion qui devient l’amie de Daria, femme d’un pharmacien mort dans des circonstances étranges (et fabricant du fameux médicament dérobé à l’aéroport), Yegor, garde du corps tombe amoureux d’Irina et veut lui rendre la vie meilleure, un homme puissant et ambitieux qui rêve de pouvoir, une secte sombre qui veut prendre la direction du pays, des voleurs, des trafiquants, des meurtriers, des vies quotidiennes meurtries et pour lesquelles la moindre trace de bonheur est un trésor, des méchants gentils, des gentils méchants.
Cela peut paraître confus de prime abord et pourtant derrière cette profusion d’évènements, l’auteur pose un regard acéré et moqueur sur le monde qui l’entoure.
Style fluide et chapitres courts nous entraînant sur les pas des différents protagonistes donnent le tempo.
Un très beau roman qui traite de la vie, de la mort, de choix, d’idées et qui décrit les travers des êtres humains et des sociétés dans lesquelles nous vivons avec leurs absurdités. Histoires qui s’enchevêtrent, se croisent et s’enrichissent les unes les autres. Un rythme effréné qui rappelle que chaque instant doit se vivre intensément.