Rinco, vingt-cinq ans, cuisinière dans un restaurant turc à Tokyo, en rentrant le soir, découvre son appartement complètement vide…Son ami indien est parti emportant tout, y compris leurs rêves… Sous le choc de la rupture, le chagrin la submerge, elle en perd définitivement la voix…
Par chance, Rinco retrouve, laissée dans un coin de l’appartement la jarre de saumure reçue de sa grand-mère maternelle qui l’a initiée à la cuisine, véritable talisman aux vertus culinaires magiques…
Elle revient malgré elle dans son village natal auprès de sa mère qu’elle connaît peu ; elle entreprend d’ouvrir un restaurant dénommé « l’escargot ». Là, elle s’adonne à sa passion, cuisine avec amour, comme une prière, découvre des dons pour rendre les gens heureux. Au préalable, Rinco rencontre toujours les convives afin de concocter leur menu sur mesure comme une ordonnance …Elle réveille ainsi le philtre d’amour entre les amoureux, les émotions enfouies !… Même, un lapin anorexique japonais reprend goût à la vie !…« Les grenades, j’étais allée les chercher seule en forêt, j’avais grimpé aux arbres, cueillant parmi les fruits encore accrochés juste la quantité nécessaire… »
Sa mère, Ruriko, déjà gravement malade, accepte de se marier avec Shûichi, oncologue ,son amour de jeunesse retrouvé…
Pour célébrer cet évènement, Ruriko demande à Rinco d’organiser un festin de mariage avant son ultime départ et propose de sacrifier pour cette occasion, Hermès, la truie domestiquée…
Ce roman raconte la renaissance de Rinco, sa nouvelle vie après sa déception amoureuse. Ce récit poétique rempli de fantaisie, de fraîcheur célèbre l’amour, la générosité, le partage. C’est aussi un hymne à une vie simple en harmonie avec la nature.
A savourer comme les mets de Rinco, un excellent antidote à la morosité…
Rentrée littéraire automne 2013 : Le restaurant de l’amour retrouvé. Ogawa Ito,roman traduit du japonais par Myriam Dartois-Ako. Editions Philippe Picquier.