Evidemment, quand vous prenez le train tous les jours, un titre pareil, ça donne envie… En clin d’oeil à ceux qui partagent avec moi ces transports quotidiens (et parfois amoureux…)
Là, on est à bord du TGV 9864 Nice – Bruxelles : un temps hors du temps où tout devient possible. Possible d’être abordée par un contrôleur un peu dragueur… Possible de se faire l’observateur quasi clinique de la rencontre du jeune homme brun et de la jeune fille blonde que tout semble éloigner… Possible d’écouter le serveur de la voiture-bar raconter son histoire personnelle… Possible d’échanger avec Salima Derkaoui, la championne du monde de karaté…
Car, « à chaque voyage, une sorte de chaos est d’abord engendrée par l’arbitraire des places attribuées. Malgré ce désordre apparent,un ensemble composite se reforme, qui, par le jeu de trajectoires croisées et de désarrois sociaux, mais aussi sous l’effet de forces obscures et d’aimantations insoupçonnées, recréée, à l’insu de chacun, une homogénéité humaine favorable à des rencontres décisives, susceptibles d’infléchir le cours des vies. C’est une science nouvelle que je voudrais instaurer : la science des transports relationnels… »
Des instantanés de vie finement observés souvent drôles et profondément humains. Et surtout qui posent la seule question qui vaille, celle de l’amour et de la rencontre…
Les Liaisons ferroviaires / Jean-Pierre Martin – Editions Champ Vallon
Heum, heum ! en tout cas l’année dernière quand on a préparé les animations sur le thème des sciences, on n’a pas pensé à la science des transports relationnels…