Rentrée littéraire septembre 2011 : Black Mamba Boy de Nadifa Mohamed


9782752904591Le parcours de Jama est inspiré par la vie du père de l ‘auteure.
Jama, enfant des rues d’Aden fait partie de ces « petits vagabonds du monde » qui, après la mort de sa mère, part à la recherche de son père qui quitta le Yémen en 1935 pour « gagner le pain du ménage » sans jamais revenir.
Jama passa sa jeunesse à « mendier nourriture, attention et amour ». Il traversa le désert du Somaliland à pied, jeunant souvent jusqu’à toucher le fond du désespoir, se rendit à Djibouti et passa cinq ans en Erythrée ; c’est dans ce pays dévasté par la guerre qu’il rencontra Bethléhem. Il devint fermier mais des nuages de sauterelles détruisirent les récoltes et il se résolut à partir en Egypte pour échapper à la pauvreté, tenter sa chance promettant à Bethléhem de lui revenir riche. Il dut travailler pour les fascistes italiens, supporter les humiliations et les violences, « se plier aux circonstances pour ne pas être brisé » par ces tortionnaires qui se sont acharnés jusqu’à la mort sur son ami Shidane. Puis il se retrouva à travailler sur un « bateau-prison » transportant ces juifs rebelles rescapés des camps allemands.
Arrivé en Europe, il prit conscience que la guerre qui avait ravagé l’Erythrée s’était propagée au monde et en 1947 la décision était difficile à prendre : continuer et aller au Canada ou retourner en Afrique où l’attendait Béthléhem…
La prophétie d’une vieille femme affirmant à sa mère que la chance sourirait à son enfant s’est-elle réalisée ou est-ce ce serpent noir qui le protégea et lui permit de survivre dans tous les lieux hostiles de son périple?
Ce premier roman est une évocation forte de ces pays où  » la guerre emporte tout sur son passage » et où la difficulté à survivre est bien réelle.
Nadifa Mohamed retrace avec beaucoup d’émotion la vie de son père et c’est avec un style puissant qu’elle évoque le courage des mères, la force des femmes, le désir irrésistible de découvrir le monde et de vivre.

Black Mamba Boy de Nadifa Mohamed chez Phébus

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