L’Intraville c’est l’enfer post-industriel où John Burnside plonge son récit.
Une ville mortifère qu’une usine chimique a contaminée, laissant ses habitants résignés, malades, laissés-pour-compte. Tandis que des adolescents disparaissent un par un dans des conditions jamais élucidées.
Est-ce le climat d’angoisse qui, une fois commencée la lecture de ce roman, nous empêche de le lâcher ?
Est-ce l’intrigue savamment orchestrée qui nous tient en haleine et qu’on cherche à démêler ? L’appétit de vivre de Léonard Wilson, l’espoir qu’il incarne, auquel on se raccroche ?
C’est tout cela mais c’est surtout la brillante écriture de John Burnside qui donne au récit toute son intelligence et son plus grand intérêt. Une écriture qui nous happe dans un décor stupéfiant, nous conduit dans les méandres de l’âme humaine quand celle-ci se trouve aux prises avec la terreur et la violence.
Un texte littéraire qui n’emprunte pas les sentiers balisés du thriller. Un parcours qui inquiète, interroge, désarçonne, mais qui porte aussi par sa poésie, des éclats lumineux de vie, qui aux plus sombres moments, scintillent .
Ce roman fait partie de la sélection européenne des Prix Page des libraires 2011.
Ultra d’accord avec toi ; j’ai savouré particulièrement les passages sur l’amour de la lecture (même si bibliothèques et bibliothécaires sont un peu égratignés…)
Ben dites donc , vous nous donnez vraiment envie de le lire ce livre !
A + donc…