Le jeudi 10 mars dernier, à la Direction de la lecture publique, nous étions 16 stagiaires prêts à « philosopher » avec Oscar Brenifier sur le concept de résistance.
La curiosité, mais aussi la méfiance et l’inquiétude peuvent se lire sur certains visages…
Dès les premiers échanges, nous comprenons que la philo est une pratique qui permet de chercher la vérité mais que les « échauffements » peuvent être douloureux : écouter les questions, répondre clairement, éviter la dispersion de la pensée, questionner les différentes hypothèses,…
Une complicité s’instaure rapidement dans le groupe, ce qui nous permet de rire sans aucune gêne des maladresses ou des contradictions des uns et des autres.
Oscar Brenifier nous aide à examiner et à décortiquer la résistance dans tous ses aspects positifs et négatifs (entre autres, elle nous empèche et elle nous permet d’accomplir notre volonté).
L’après midi nous participons à un atelier philo : à partir d’un conte, chacun doit écrire une morale (ou enseignement) et le groupe accepte ou conteste les différentes propositions. Cet exercice donne lieu à des séances de fou rire qui nous détendent et il nous permet d’analyser le processus de l’atelier philo : questions , réponses, arguments. Nous avons maintenant quelques outils pour organiser ce type d’animation en bibliothèque.
les esprits étant bien aiguisés en fin de journée, nous décidons de poursuivre la pratique philosophique dans les bibliothèques et… sur Chermedia !
Merci Oscar pour cette journée qui nous a donné à penser.
Alors je lève la main…^^
OUI , ce stage a été une belle expérience , un peu redoutée quand même…Belle journée où l’on apprend à écouter , penser , raisonner , répondre OUI ou NON (pas de oui mais… ou de oui-oui 😉 )…
Comme l’a dit Marie-Jeanne , la bonne humeur était là , on était tous dans le même bateau , je dirais même que cela a resserré les liens , la complicité comme dit Marie-Jeanne !
Un grand merci à Oscar Brenifier d’être venu philosopher ou résister dans le Berry et de nous avoir donner l’envie de philosopher , avec lui cela paraît tellement simple !
un peu pertubant tout de même ! nous sommes tellement conditionnés dans les protocoles habituels de nos journées de formation, présentation de chacun, intervention par rapport à une expérience ou un vécu, mais là non, ce n’est pas ce qui nous était demandé, et c’est bien quelquefois d’être obligé de sortir du cadre, ou plutôt de se faire recadrer, c’est si compliqué de répondre oui ou non à une question posée, de ne pas se justifier… ce fut une bonne journée, fatiguante certe mais qui nous fait encore parler aujourd’hui.
J’ai trouvé cette formation extrêmement intéressante car elle nous a permis de nous exercer ensemble au difficile mais salutaire exercice de travail d’exercice de la pensée.
Tenter de répondre vraiment à une question posée, sans s’inscrire sans un débat d’opinion, dialoguer en recherchant ce qui est juste ou pas dans un argumentaire pour faire avancer la réflexion.
Nous avons pu ainsi être confrontés à nos résistances et être invités à les dépasser à travers une recherche de rigueur toute philosophique. C’était exigeant, passionnant, déconcertant tout à la fois. C’était aussi en même temps abstrait et concret, et drôle parfois.
Je pense que cette journée nous a apporté beaucoup : sur un plan professionnel en ce que nous cernons mieux depuis dans quel sens l’on peut mettre en place des ateliers philo avec des enfants en bibliothèque, même s’il faudrait sans doute continuer à se former pour pouvoir se lancer… (à suivre)
Sur un plan personnel aussi, cette journée a été riche d’apports de nature à conduire chacun à se questionner sur sa posture dans le rapport à l’autre, sur ce que sont la véritable écoute et un échange clair visant à ce que chacun essaye d’avancer avec l’autre et non pas contre l’autre.
Une bien belle expérience, vraiment !
Discuter avec les autres sans tirer la corde de son côté. Plutôt essayer de tresser la corde ensembles ou bien la remonter pour voir ce qu’il y a au bout… Mince, j’ai encore voulu faire « vaste et profond » 😉