Oscar Brénifier nous a donné le « déclic philosophique » lors de notre formation du 10 mars.
Nous vous proposons donc de poursuivre l’atelier philo sur ce blog en vous posant des questions sur le thème de « résister » ; les règles du jeu sont simples :
* répondre de manière concise et précise par des commentaires à cet article.
*argumenter les réponses.
*Les participants ne gagneront que le plaisir d’exercer leur pensée (et c’est déjà beaucoup).
La question 1 est la suivante :
Contre quoi l’art est-il le plus en résistance ?
A vos neurones !
🙁
Il faut faire chauffer les neurones…
Attention, Michèle, ça fume 😉
Ho la la!!!! Impossible de répondre par oui ou par non… alors je suis perdue!!!! Je ne peux même pas être confuse!
Avant de participer:
Beaucoup de questions dans une seule petite, d’autant que le sujet est l’art et pas l’artiste et le « le plus » signifie qu’il y a un « le moins »
Et « l’art » c’est l’oeuvre achevée ou l’acte lié à la création ?
Cela ne va pas …on ne peut pas répondre par oui ou non….;)
Bon alors je me lance…
Je pense que l’art est en perpétuelle résistance au conformisme.
Regardez en arrière, scrutez l’Histoire de l’art, vous remarquerez que les artistes dont les oeuvres ont marqué notre mémoire sont précisément ceux qui ont bouleversé les règles admises, académiques, au risque souvent d’être en rupture avec leurs contemporains.
Je crois me souvenir que les impressionnistes, par exemple, ont dû faire face à de vives critiques… Je pense également aux cubistes, aux dadaïstes, aux surréalistes, et j’en passe, qui tous ont pour point commun d’avoir osé transgresser le « bon goût »…
La récente exposition sur la censure que l’on a présenté sur Chermedia fournit de nombreux autres exemples.
Si vous n’êtes pas d’accord, levez la main 😉
Je serais tenté de dire « contre le désenchantement du monde ». L’art échappe à toute forme de rationalité, à toute approche scientifique (au sens science dure), il n’a pas d’utilité au sens économique du terme (même s’il a une valeur). Il échappe à toute théorie, ses règles se réinventent sans cesse…
D’une certaine façon, je rejoins Boris, donc !
Ce sont des pistes effectivement. Et « le plus » dans tout ça ?
Perpétuelle n’est pas nécessairement « le plus » !?
Je pense, Christopher, que nous nous rejoignons sur l’idée que l’art se réinvente sans cesse.
L’art est mouvement, recherche, dépassement, ce qui suppose pour un artiste de ne pas rester assujetti à des règles fixes, posées comme immuables, mais de s’approprier ces règles pour mieux les tordre.
Il y a donc bien dans l’art une résistance à la rigidité, à l’orthodoxie esthétique, et pour te répondre Véronique, il n’y a selon moi aucun degré de résistance, ni « plus », ni « moins » : ça résiste ou ça ne résiste pas.
@Boris c’est juste que la question est « Contre quoi l’art est-il le plus en résistance ? » tout simplement
Dans ce cas, je n’ai tout simplement pas de réponse.
Après réflexion, si je m’en tiens à l’idée qui m’a traversé, ce à quoi l’art résiste avec le plus de force, c’est à son enfermement dans des règles rigides.
Si j’arrive à synthétiser (pas sûr car je suis confuse), nous avons 3 propositions de réponse : l’art résiste le plus au conformisme, au désenchantement du monde et à l’enfermement dans des règles rigides ; celà convient-il à tout le monde ou y-a-t-il d’autres propositions ?
Est-ce que le fait de résister le plus à quelque chose signifie pour autant que l’on est le plus en résistance contre cette même chose ?
Ou ne peut-on pas résister le plus à une situation , tout en étant le plus en résistance contre une autre (situation ou idée ) ?
Si je comprends bien, ton interrogation porte sur la différence entre résister et être en résistance et plus sur l’objet de la résistance ? help aux philosophes du 10 mars !