[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x7iyi4_vers-un-crash-alimentaire_news[/dailymotion]Après un passage sur les nombreux stands du festival hier dimanche (dont ceux de la librairie La Poterne de Bourges et Sur les chemins du livre de St-Amand, très fournis), j’ai terminé ma visite par la séance publique, au Palais d’Auron, du meilleur film documentaire primé cette année : « Vers un crash alimentaire » de Yves Billy et Richard Prost (2008).
On en ressort évidemment chamboulé, tant il pose de questions sur la menace qui pèse actuellement et dans un futur proche, sur la sécurité alimentaire mondiale (y compris dans les pays développés)…
Ce film décrit dans le détail, avis d’experts à la clé, les pratiques folles de la spéculation boursière sur les denrées alimentaires de base (cours du blé, du maïs, du riz, du soja…) – valeurs sur lesquelles les traders se sont rabattus après la crise financière et la perte de crédibilité du marché de l’immobilier – et sur les conséquences inattendues du libre-échange dû à la mondialisation versus OMC (la Chine, qui urbanise à grande échelle et à vitesse Grand V sur des terres arables, se voit contrainte de produire du soja à l’extérieur de ses frontières, jusqu’en Argentine, elle-même menacée par les nouveaux producteurs-managers céréaliers-OGM à l’appetit démesuré, qui concurrencent désormais la filière bovine traditionnelle des Gauchos, et qui brûlent d’immenses hectares de forêts afin d’agrandir leurs surfaces de culture, sans parler du problème des « bio »-carburants dans ce pays immense comme aux Etats-Unis, qui privilégient désormais la filière énergétique plutôt que la filière alimentaire, redessinant ainsi la carte géopolitique de l’agriculture mondiale, et faisant grimper les cours des oléagineux et céréales, au grand dam des Pays en voie de développement qui ont récemment connu de graves émeutes de la faim en 2008).
On en ressort également convaincu par les arguments végétariens (produire de la viande demande 3 fois plus d’énergie et d’eau potable que de produire directement des plantes – céréales ou fruits et légumes – à usage humain et non animal)… En lien vidéo : un extrait du film primé ce week-end (et déjà diffusé en décembre 2008 sur Arte).
Voici, pour terminer, une petite bibliographie thématique (non-exhaustive) :
– La Faim, la bagnole, le blé et nous : une déconciation des biocarburants / Fabrice Nicolino (Fayard, 2007)
– Le Monde selon Monsanto : de la dioxine aux OGM, une multinationale qui vous veut du bien / Marie-Monique Robin (La Découverte : Arte éditions, 2008)
– Allons-nous mourir de faim ? Comprendre la crise alimentaire mondiale / Frédéric Mouchon (Calmann-Lévy, 2008)
– Nourrir le monde : vaincre la faim / Sylvie Brunel (Larousse, 2009)… … …
Cela fait froid dans le dos, qu’allons-nous laisser à nos enfants?
A nous tous de réagir, même avec des petits gestes!
Il faut être optimiste et penser qu’il y a une prise de conscience collective, sera-t-elle suffisante, assez rapide…Dieu seul sait!
Dans le Cher Nord, nous réagissons déjà depuis un moment contre les boues d’Achères (78)
qui sont proposées gratuitement aux agriculteurs et qui vont empoisonner nos terres.
Les Associations : Les Amis de la Borne, Ensemble association laïque et solidaire de Mérié, Nature 18, RESPA Rassemblement Protection Environnement St Palais et Alentour,l’ASMRCN Association pour la Sauvegarde du Milieu Rural en Cher Nord vous appellent à venir à BLANCAFORT le samedi 17 oct à 10h Salle des Fêtes, soutenir les Maires assignés au Tribunal Administratif. Ces maires sont assignés pour avoir interdit ces boues sur leur village, contrairement à Mme la Préfête qui a dit « oui », alors que des tas d’incohérences et de questions pour les générations futures figurent dans ce dossier.
Ces Associations ont manifesté à l’ouverture du Festival du Film écologique (voir la photo et article du Berry Républicain du 09 octobre ) et Yves Cochet ex-ministre a indiqué, lors d’un débat, que ces fameuses boues « ont posé problème en région parisienne pour les métaux qu’elles contenaient. Qu’elles viennent ici, aujourd’hui, c’est scandaleux ! Il n’y a aucune raison pour qu’elles arrivent dans le Cher ! » (voir article également dans le Berry Républicain).Je rappelle que ces boues ont été interdites en Région Parisienne !
Cà fait effectivement froid dans le dos, comme tu dis Michèle, quand on pense que c’est
à notre porte, que nos rivières et nos nappes phréatiques vont être de plus en plus empoisonnées et nous aussi et nos enfants et petits-enfants. Nous allons manger des légumes empoisonnés, sans compter l’herbe que mangent les vaches, donc le lait, donc la viande … et j’arrête là car la liste est longue et il FAUT SE REVEILLER et VITE et COMBATTRE cet AVENIR FOU qu’on nous prépare. AGISSONS donc et VITE et FORT.