Annie, de la bibliothèque de Saint-Georges nous rapporte les propos de deux grands artistes :
« Carte blanche à Fred Bernard et François Roca :
Le binôme au p’tit grain de génie ou collaboration fructueuse depuis près de vingt ans :
Ils se sont connus à l’Ecole Emile Kohl de Lyon : François Roca illustre les textes de son complice Fred Bernard avec lequel il construit un univers imaginaire renouvelé à chaque album publié chez Albin Michel jeunesse.
François Roca : l’édition jeunesse est une chance pour les créateurs, elle leur permet de s’exprimer avec une grande liberté.Sur sa collaboration avec Fred Bernard : elle repose sur notre amitié, nous avons aussi à peu près le même âge, avons eu les mêmes lectures, aimé les mêmes films. Nous avons une passion commune pour les romans d’aventure, les récits mystérieux. Avec Fred, je travaille très en amont. On décide ensemble du thème, de l’univers, de l’histoire. On discute beaucoup du projet que l’on souhaite faire. Pour chaque album, on imagine ensemble, on rêve ensemble.Nous réalisons à peu près un album par an, mais nous travaillons aussi sur d’autres projets.
Fred Bernard : C’est entre 10 et 12 ans qu’on va devenir lecteur ou pas, c’est rare que ça s’affirme plus tard. Il faut tomber sur le livre qui va faire qu’on va devenir accro. Nous nous autocensurons parce que nos livres sont destinés à la jeunesse mais nous refusons de ne nous adresser qu’à elle. Toute notre vie nous sommes confrontés à des choses qu’on ne connaît pas, à des mots qu’on ne comprend pas. A la question : Avez-vous une préférence pour un de vos albums ? La rencontre s’est terminée sur les questions des enfants d’une classe qui avaient lu le premier album de la collaboration Roca/Bernard : La reine des fourmis a disparu |
J’ai aussi écouté une partie (cause : horaire de départ) de la rencontre animée par Nathalie Breton avec présentation de 2 albums
Les clichés ont la tête dure : ça tombe bien, les filles aussi
Editions Talents Hauts
Deux albums qui énumèrent chacun 15 articles sur les droits des filles et des garçons : ces droits vont à l’encontre des clichés et idées reçues sur les sexes.
Par exemple, selon l’article 5 de la déclaration des droits des garçons, ils ont « le droit de ne pas savoir bricoler, planter un clou et de ne pas aimer mettre les mains dans le cambouis » ou encore l’article 10 qui stipule qu’ils ont « le droit d’être un peu timide, craintifs, pas bagarreurs et pas musclés sans se faire traiter de « femmelette ».
Quant à la déclaration des droits des filles elle nous dit dans l’article 8 que celles-ci ont « le droit de s’inscrire au judo, au tir à l’arc, à la boxe, au foot, à l’escrime… » et aussi « d’être dégoutées quand on change ou qu’on mouche un bébé » dans l’article 12.
Et les deux albums se terminent par l’article 15 qui affirment que les garçons et les filles ont « le droit d’aimer qui ils/elles préfèrent : garçon ou fille (ou les deux) ».
« Mon avis : deux albums qui suscitent l’enthousiasme ! (je reste un peu dubitative !) »