Aujourd’hui j’ai misé 1€ sur l’objectivité.
Pour ne pas succomber une fois de plus à mes vieux préjugés, j’ai acheté un programme TV ( ne me demandez pas lequel, je ne cite pas mes sources, même troubles, et puis à 1€, y en a pas 36). Lecture faite, je suis retourné à mes manies, j’ai « allumé la TSF*** ». Et j’ai aucun regret.C’était « Sur le pont les artistes », excellente émission. Jusque là, rien que de très normal, me direz-vous, c’est l’heure où beaucoup ont succombé aux charmes de Mr Le Lay, donc, ça peut être que bon, pas de pub, pas de langue de bois, le bonheur; quoi!
Oui, mais là c’est plus que bon, c’est rien que des artistes africaines. A vous faire croire que les femmes sont l’avenir du chant. Elles viennent du Mali et du Maroc. Les magnifiques maliennes sont connues, puisqu’il s’agit d’Oumou Sangaré et de Rokia Traore, mais Hindi Zahra la marocaine n’a pas encore enregistré de disque, bien qu’elle « tourne » depuis bientôt 4 ans en Europe et aux USA, entre autres. Musicienne autodidacte et auteur-compositeur de talent, elle est un bel exemple de ce métissage culturel vers lequel s’acheminent les musiques populaires du monde.
Toutes trois nous immergent dans un « folk-blues universel », pour reprendre les termes d’Isabelle Dhordain, réalisatrice de l’émission, dans un art qui rend bien vaines frontières et nations, quand l’émotion nous prend et nous fait être au monde.
***pas Télévision Sans Fil, mais radio sans images!