C’est avec retard (comme toujours!)… mais c’est pas grave !
Dans le cadre superbe des caves de la Tour de Vesvre, avec la mise en scène de Marc Frimas, sobre et parfaitement efficace, Françoise Nicot, pendant une heure a fait vibrer le texte de J. P. Siméon avec une passion, une pudeur et une retenue qui, évitant la grandiloquence, a rendu toute l’humanité du texte.
« Stabat Mater furiosa », c’est debout que les mots sortent, se bousculent, envahissent la scène. Long fleuve de rejet de la haine, barrage de mots qui refoulent la guerre, l’injustice, l’exclusion, le mépris, le viol et le pillage de l’humain. C’est debout, éclairée de la lumière de la vérité (une lanterne) que la Mère défend, accuse, dénonce, parfois violente, souvent sévère, mais, toujours, digne et lucide.
Un beau moment, intense, non pas de théâtre mais de vie.
« … toi monfrère
est-il possible que tu me ressembles
est-il possible croyable admissible
que tu portes un peu de mon geste dans tes mains
quand tu égorges… »
Si cela se donne près de chez vous : allez y!
Le livre est paru chez « les solitaires intempestifs », 25000 Besançon