Depuis que Stef nous a parlé de la collection « suite noire », je me suis mise à sa lecture, un peu paresseuse…et j’ai retrouvé dans mes rayons :
. LA REINE DES CONNES de Laurent Martin .
La première fois que j’ai choisi cet ouvrage, (cf le début du livre), c’était au cours du salon du polar « les nuits rallongent » à Villequiers.
La deuxième fois, c’était il y a quelques jours. Il faisait la sieste près de ma mare, après déjeuner…Ne sachant pas à qui j’avais à faire, j’ai soulevé son chapeau afin qu’il puisse décliner son identité, et , à ma grande surprise, j’ai lu « La reine des connes ».
C’est à ce moment que je me suis souvenue de notre première rencontre, à Villequiers, nous étions quelques unes devant la table de l’auteur, avec notre livre, attendant une dédicace comme on attend son tour à l’embarquement d’un navire, son passeport à la main…et là…haussements de sourcils étonnés… nous portions toutes le même nom et, toutes, avions la prétention de porter couronne…sourire…
Je me suis assise à côté de lui et j’ai ouvert la première page, me demandant ce qui pouvait bien justifier son titre plus que le mien ou celui des copines…sourire…
L’histoire racontée est celle de la reine des connes , ou comment se faire c-uillonner quand on est une fille (censuré) (pigeonner me direz-vous ? bon allons-y pour pigeonner, mais étant donné le titre, l’autre m’aurait paru mieux convenir, enfin, si vous préférez pigeonner, dans ce blog, ça doit être plus convenable !) – surtout que je vais le répéter, avec un bémol : comment se faire pigeonner, quand on CROIT être une fille.
Ah-la-la, la pauvre ! Elle les multiplie les combines à la * (* masculin de la reine) . Plus on avance dans la lecture plus on la voit s’enfoncer dans une situation d’où elle peut de moins en moins sortir. Elle, c’est Annabelle, toujours affolée, elle cherche frénétiquement du fric, et bien sûr, dans l’illégalité. Elle est d’une naïveté hallucinante. Pensez donc : Elle donne un billet de dix à un gourou qui le met dans sa rouleuse à cigarettes (d’accord, une grosse, mais quand même) ; il l’enduit d’un élixir magique (si si si, parfaitement ! ), tourne la manivelle, et lui ressort un billet de vingt. Ah, vous pouvez rigoler, mais elle, y croit et elle cherche une grosse somme à investir dans l’affaire pour récolter le double. Où Laurent Martin va-t-il chercher des histoires pareilles ?
Nous, lecteurs , la suivons, interdits, dans ses péripéties, recherchant un gros magot à investir dans cette affaire qu’elle croit juteuse et d’où elle espère bien tirer le pactole, dans ses rencontres avec toutes sortes de filous, ou d’honnêtes gens. Elle brave tous les dangers, risque sa peau plusieurs fois, s’en sort, et puis se fait tout voler. Mise en demeure de restituer les fonds, elle est poursuivie à la fois par la pègre et par la police. C’est finalement par ceux qui lui sont le plus proche qu’elle se fera serrer bêtement. S’en sortira-t-elle ? vous le saurez à la quatre-vingt quatorzième page . Sera-t-elle conne toute sa vie–ou pas ? Est-elle une fille ou pas ? Et l’auteur nous roule-t-il dans la farine ? En tous les cas, moi, il m’a eue : je l’ai lu jusqu’au bout, mi-interloquée, mi-amusée. Laissez-vous donc tenter.
Alors comme ça on laisse traîner ses livres dans le jardin ??? Bravo c’est du propre, Geneviève… Sympa la photo de la mare en tous cas, et très reposant ! Et puis merci pour cette nouvelle pépite dans la collection « Suite noire », décidément intéressante à plus d’un titre…
Eh oui, quelquefois ils descendent des étagères pour se faire lire dans des endroits moins académiques.
Et puis, d’autres fois, ils cabotinent en prenant des poses coquettes devant l’objectif…
Certains prennent le train…
D’autres prennent le frais devant la porte, les soirs d’été.
D’autres se balancent dans un hamac, d’autres encore, plus sages, s’endorment sur le canapé…
Le plus souvent nous tiennent compagnie (parfois ils nous la faussent, les lignes se débinent, les yeux se ferment, ils rêvent…et de quoi rêvent-ils les livres? on se le demande.)
L’adaptation de la « Reine des connes » a été diffusée hier soir Geneviève (as-tu regardé ???) : surprenante mise en scène mais excellente histoire et l’interprétation du jeune comédien jouant « Annabelle » la transexuelle est épatante, c’est glauque à souhait mais très réaliste, et la chute est amère… Le film donne vraiment envie de lire le bouquin, en tous cas (et JB Pouy jouait encore dedans, dans un petit rôle de commissaire à la fin).
Petit extrait ici :
http://programmes.france2.fr/suite-noire/lareinedesconnes.php
Et puis j’oubliais que la réalisation fut confiée tout de même à Guillaume Nicloux, réalisateur du « Poulpe » (drôle de film noir d’après la collectiopn de Pouy, à voir !) ainsi que l’excellent polar avec Josiane Balasko « Cette femme-là » (un rôle à contre-emploi où elle jouait une inspectrice de police dépressive et alcoolique)…
ah nnnooon, je ne l’ai pas vu -flûte!
Ah oui, la chute, je m’en souviens…on n’en revient déjà pas qu’elle se fourre dans des situations aussi invraisemblables, et qu’elle s’en sorte avec acharnement..et clac!…vraiment très cons! avec des parents pareils, on comprend qu’elle soit devenue reine des connes, le pauvre!!!!!
J’espère que cette série passera-et-repassera dans les programmes.
Et l’épisode du billet de 10 dans la rouleuse à clopes, c’était comment?
Merci pour le lien, moi, je me débrouille très mal avec les sites tv – radio.
Tu aurais dû me signaler ça en agenda! enfin, je ne t’en veux pas; merci de m’avoir écrit ce commentaire.
Ici pas de rouleuse à clopes ni de gourou, juste un patron de bar louche qui propose une « affaire » de faux billets de 20 euro (si elle mise 15000, ça doit lui rapporter le double, sauf que le sac lui est volé – cette « conne » l’a laissé à l’hôtel, faut dire ! Pas malin non plus – par la même bande, du coup elle pour rembourser la somme « volée » par le même patron de bar, elle décide de voler du mobilier dans l’appartement de ses propres parents, sauf que l’antiquaire fait aussi partie de l’arnaque, il lui prend les objets d’art avant de les lui payer (elle accumule les naïvetés aussi !!!).
Je pense que les différents films de la collection seront prochainement disponibles en coffret DVD , sinon des rediffusions tard dans la nuit ou dans quelques années devraient être programmés normalement… J’espère bien que tu ne m’en veux pas Geneviève, manquerait plus que je me fasse enguirlander en + !
oui, grâce à ton lien, j’ai vu qu’ils allaient sortir en DVD.
Dommage, j’ai particulièrement rigolé au billet-de-10-tulemets-dans la rouleuse-j’t’y mets de l’elixir-i ressort en billet de 20. Je trouvais que ça donnait la dimension grandiose et ultime de la conne (crédule quoi). Donc je vais le relire…
Et puis on aura bien ça dans l’hiver passé et repassé à la place de Derrick ou de Maigret.
Il faut que je vois ça surtout avec JB Pouy en surprise.
Merci bien.