Cinéma d’auteur


Après le festival de Cannes, des DVD palmés à gogo à la médiathèque de St-Flo

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x9dkqk_extrait-1-le-ruban-blanc_shortfilms[/dailymotion]Après la remise hier soir – par la présidente du Jury Isabelle Huppert – de la Palme d’or 2009 au réalisateur autrichien Michael Haneke pour son film en noir et blanc « Le Ruban blanc » – « Das weisse Band », coup de projecteur sur notre fonds vidéo florentais qui faisait déjà la part belle aux films primés à Cannes, depuis son lancement en 2006 :

« Mission » – « The Mission » du réalisateur anglais Roland Joffé (Palme d’or 1986), avec la sublime B.O. du compositeur italien Ennio Morricone

« La Leçon de piano » – « The Piano » de la réalisatrice néo-zélandaise Jane Campion (Palme d’or 1993), de retour en 2009 pour le superbe « Bright Star » qui se passe dans l’Angleterre victorienne

« Pulp Fiction »du cinéaste américain Quentin Tarantino (Palme d’or 1994), également présent cette année pour présenter son dernier film historique sur les nazis « Inglourious Basterds » (avec Brad Pitt et Diane Kruger)

« Underground » du réalisateur-musicien serbe Emir Kusturiça (Palme d’or 1995)

« Secrets et mensonges » – « Secrets And Lies » du britannique Mike Leigh (Palme d’or 1996)

« Rosetta » des frères belges Jean-Pierre et Luc Dardenne (Palme d’or 1999)

 

« Dancer In The Dark » (mon coup de coeur spécial) du très polémique danois Lars Von Trier (Palme d’or 2000 et Prix d’interprétation fémine pour la chanteuse islandaise Björk qui tenait là son premier rôle au cinéma, dans une comédie musicale hors-norme !), de retour à Cannes avec le sulfureux « Antichrist » qui a été récompensé lui aussi en la personne de l’actrice française Charlotte Gainsbourg (Prix d’interprétation féminine 2009)

« Le Pianiste » – « The Pianist » du réalisateur polonais Roman Polanski (Palme d’or 2002)

« Le Vent se lève » – « The Wind That Shakes The Barley » de l’anglais Ken Loach (Palme d’or 2006), de retour lui aussi cette année avec l’ex-footballeur et acteur corse Eric Cantona, ici dans son propre rôle avec « Looking For Eric » : réplique déjà culte : « I’m not A Man, I am… Cantona » (putaingue !).

Voilà pour nos DVD palmés, mais il y a encore beaucoup d’autres films simplement sélectionnés ou ayant obtenu certaines distinctions autres que la Palme d’or (exemple : Sélection officielle, Caméra d’or, Prix du Meilleur Scénario, Prix d’interprétations…) parmi lesquels nous vous conseillons :

« Persepolis » des réalisateurs-dessinateurs Vincent Paronnaud et Marjane Satrapi (Grand Prix spécial du Jury 2007), d’après la BD du même nom publiée aux éditions l’Association (une vraie réussite !)

« Valse avec Bachir » – « Waltz With Bashir » de l’israélien Ari Folman (sélection officielle 2008) : selon moi un tel chef-d’oeuvre de l’animation adultes (comme le précédent) aurait mérité la Palme d’or l’année dernière, sans doute plus que « Entre les murs » (mais bon…)

« Lemming » du génial réalisateur franco-allemand Dominik Moll (sélection officielle 2005)

« Qui a tué Bambi ? » de Gilles Marchand (sélection officielle 2003 pour ce thriller médical filmé à l’hôpital Jacques Coeur de Bourges !)

« Mulholland Drive » bien sûr, du génial David Lynch (Prix du Meilleur Scénario & Prix d’interprétation féminine pour les 2 actrices Laura Harring & Naomi Watts en 2001)… … … Et enfin :

« Mon oncle » de Jacques Tati alias « Monsieur Hulot » (Grand Prix spécial du Jury 1958), fêté en 2009 grâce à une exposition parisienne avec la reconstitution de la fameuse villa Arpel.

Alors, les cinéphiles du canton de Chârost et des environs de Saint-Florent, qu’attendez-vous pour venir vous inscrire et emprunter nos documents ? Pour info, la cotisation DVD est de 7 euro à l’année et permet l’emprunt de 2 films pour une durée de 15 jours… … … Nous ne vous déroulerons pas le tapis rouge, mais vous aurez tout de même droit à la fameuse « montée des marches » (et toute l’année en plus !), avec ou sans smoking et robes de soirée.

("Das Weisse Band" de M. Haneke)

("Das weisse Band" de M. Haneke, Palme d'or 2009)


Cinéma coréen (suite)

Toujours dans le cadre de la sortie en France d’un grand film coréen hier 18 mars (« The Chaser »), voici un autre film remarquable (mais déconseillé aux – 16 ans tout de même) après le polar « Memories of Murder » de BONG Joon-Ho : le film fantastique (ou d’horreur ?) « 2 soeurs » – « A Tale of Two Sisters » (2004), du réalisateur sud-coréen KIM Jee-Woon.

(www.allocine.fr)

(www.allocine.fr)

Film psychanalytique ou d’épouvante ??? Un peu les deux à mon avis, puisqu’ici on passe sans cesse de la réalité aux fantasmes délirants d’une des deux soeurs en question, Sumi (la première scène du film nous la montre d’ailleurs hagarde, dans la salle froide et aseptisée d’un hôpital psychiatrique, on est d’ores et déjà prévenu du drame qui a eu lieu…).
Son père s’est remarié suite au décès de sa mère – à la fois absente et omniprésente dans le film – et elle n’accepte ni la situation tragique de cette disparition maternelle, ni sa marâtre de belle-mère, qui la déteste réciproquement et la brutalise (un peu à la manière des contes de fées européens, « Cendrillon » en tête).

L’emménagement au sein d’une nouvelle maison dans un endroit magnifique mais isolé – superbe photographie et mise en lumière ici – va accentuer cet état de fait, et d’étranges phénomènes vont apparaître : cauchemars (ou rêves éveillés ?), portes d’armoire qui grincent, sentiment d’une présence inquiétante dans cette fameuse armoire – qui sera un élément essentiel du scénario, on le découvre à la fin, lorsque le puzzle est reconstitué – ou sous l’évier de la cuisine, accès de colère et affrontement entre Sumi et sa belle-mère, au sujet de sa soeur plus faible et harcelée par cette « concurrente » de la mère divinisée, crises de folie meurtrière…
Mais tout ceci est-il la réalité, ou les images qui défilent dans l’esprit troublé de Sumi, lorsqu’elle oublie de prendre ses cachets ??? Au spectateur de se faire son opinion…

Comme dans d’autres films asiatiques du genre (« Ringu » du japonais Hideo Nakata et son remake US « Le Cercle », ou bien « The Eye », film thaïlandais des frères Pang également pillé par Hollywood…), ici l’angoisse extrême n’est pas tant dûe aux images violentes et à l’hémoglobine, qu’à tout ce qui est suggéré, parfois par de simples objets du quotidien : un bruit bizarre dans la maison, une télé qui s’allume, de l’eau qui coule, le sentiment d’une présence derrière soi…
L’aspect des spectres – typiquement asiatiques – y est pour beaucoup également : corps difformes et démarche hésitante, longue chevelure noire et yeux exorbités qui glacent le sang. Si vous avez vu (dans « Le Cercle » – « The Ring » de Gore Verbinski, 2003) le fantôme chevelu de Samara remonter d’un puits avec ses longs doigts crochus, puis s’approcher pas à pas de « votre » écran de télévision, pour le traverser et rentrer dans la « réalité » de « votre » salon, vous pouvez me comprendre !!!

« Deux soeurs » a obtenu le Grand Prix 2004 du Festival du film fantastique de Gérardmer (Vosges). Bon visionnage…


Cinéma coréen (sortie nationale de « The Chaser »…)

A l’occasion de la sortie remarquée, ce mercredi 18 mars, du film noir sud-coréen « The Chaser » (l’histoire d’un ex-policier devenu proxénète qui enquête sur la disparition de sa protégée, prostituée mère d’une fillette, enlevée par un serial-killer ayant réellement sévi ces dernières années dans le pays), retour sur un autre polar très marquant : « Memories of Murder » (2003), du réalisateur BONG Joon-Ho, quatre fois primé au Festival du Film policier de Cognac, dont la récompense suprême, le Grand Prix 2004.

(scène de "Memories of Murder", www.allocine.fr)

(scène de "Memories of Murder", www.allocine.fr)

Inspiré d’une histoire vraie – la première affaire de serial killer en Corée du Sud, qui a tué et violé une dizaine de femmes, de 13 à 71 ans, entre 1986 et 1991 – et situé dans le contexte tendu de la fin des années 80 et de la Guerre froide (menaces du voisin nord-coréen), ce film est un grand polar, original pour le côté asiatique du genre, plus habitué aux studios hollywoodiens, non dénué d’humour et parfois d’une certaine naïveté, typique du cinéma asiatique.

Sublimes images de la campagne coréenne, dans cette province de Gyiunggi – le film  a été tourné sur les lieux-mêmes de l’affaire réelle… L’ambiance nocturne est terrifiante (certaines scènes où la pluie tombe à verse notamment, un peu comme dans « Seven » de David Fincher), le film a un côté séduisant et dépaysant, quasi-hypnotique… Ici sur l’image on aperçoit un épouvantail installé non par les paysans, mais par la police locale elle-même (un écriteau dissuade vainement le tueur en série !), démunie à l’époque face à un tel déferlement de violence, nouveau pour le pays. D’ailleurs comme dans « Seven », le commissaire local est épaulé par un spécialiste plus aguerri, venu de Séoul, et au départ leurs relations professionnelles sont tendues.

Le meurtrier ne sera jamais identifié ni arrêté, faute de moyens suffisants (les tests ADN, par exemple, devaient être envoyés en Europe ou aux Etats-Unis, alors que le temps comptait ici, la police locale fit même appel à des voyants pour l’aider dans cette affaire !!!)…
BONG Joon-Ho a réalisé en 2006 un film fantastique délirant, lui aussi non dénué de recul et d’humour, l’histoire d’une sorte de monstre du Loch Ness coréen : « The Host ».


Peinture et cinéma (2) : « Meurtre dans un jardin anglais »

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Mp7qkYPX7A8[/youtube]Toujours dans le cadre de la prochaine séance du cinéma le Rio demain soir (« Ivre de femmes et de peinture » à 20h30), continuons sur le passionnant thème de la peinture et des peintres au cinéma… Impossible de parler des liens unissant les arts graphiques et le cinéma, sans évoquer un réalisateur britannique hors-norme : Peter Greenaway.

Né au Pays de Galles en 1942, il a débuté par la peinture et l’illustration de livres, avant de s’attaquer au cinéma expérimental…

Son chef-d’oeuvre le plus fameux s’intitule « Meurtre dans un jardin anglais » – ou en V.O. « The Draughtsman’s Contract » (1984).
L’histoire (labyrinthique) se passe au XVIIè siècle, un jeune artiste réputé – Mr. Neville – est engagé par une noble Lady, afin de réaliser – en l’absence du mari de cette dernière… – plusieurs vues paysagères du magnifique parc entourant sa propriété. Ce contrat prévoit une rémunération… en nature !

L’intrigue de ce polar historique et artistique (à voir en V.O. sous-titrée pour le parfait accent anglais) est un peu difficile à suivre au départ, mais on se laisse charmer par la beauté des images et par la musique baroque du compositeur Michael Nyman (ici un extrait musical du film), également auteur de la sublime bande-son de « La Leçon de piano », autre chef-d’oeuvre de la néo-zélandaise Jane Campion, et Palme d’or du Festival de Cannes 1993).

Seulement, en plus de commettre le « péché de chair » avec cette gente dame plutôt perverse – entourée de courtisans hypocrites -, le dessinateur a eu le tort, en effectuant ses croquis panoramiques, d’être témoin de choses qu’il n’aurait jamais dû voir ici… ce qui lui vaudra sa perte, en l’occurence son assassinat.
Superbe et originale mise en scène, où le spectateur visionne les évènements importants (après coup, car anodins sur le moment) à travers l’oeil de l’artiste, plus concrètement à travers le cadre dont celui-ci se sert pour reproduire les mesures et les bonnes perspectives de ses dessins.

En plus de l’art, Greenaway est obsédé par les thèmes de l’architecture et de la numérologie (les titres chiffrés de plusieurs de ses autres films le prouvent : « 8 femmes et 1/2 », « Drowning By Numbers » – ou l’histoire malsaine d’un complot de veuves qui ont toutes fait disparaître leurs maris en les noyant, à tour de rôle ! – et l’une de ses dernières sorties « The Tulse Luper Suitcases » ou l’histoire d’un meurtrier en série vu à travers 92 de ses valises dispersées ici et là (…) présentée lors du Festival de Cannes 2003, difficile à résumer ici…).

Bref du cinéma d’auteur assez complexe mais pas rébarbatif du tout, au contraire, à condition de faire l’effort de « rentrer » dans l’univers de ce cinéaste de génie.


Rêve, angoisses et mystères (dans la tête du cinéaste David Lynch)

David Lynch : voilà une légende vivante, un cinéaste américain hors-norme, loin des films commerciaux habituels de Hollywood, son univers est unique en son genre (pervers, étrange, incompréhensible pour certains), à ne pas conseiller aux personnes sensibles… Mais quel génie ! Véritable touche-à-tout, Lynch (né en 1946 dans l’Etat du Montana) est également peintre et musicien, on le sent à travers sa filmographie, qui accorde beaucoup d’importance aux effets visuels (éclairages, tons rouge et bleu de la photo omniprésents, importance accordée à certains objets comme par exemple les lampes et les abat-jour dans « Mulholland Drive » mon film préféré de Lynch…) et sonores (bruitages, importance de la bande-son dans les effets recherchés sur le spectateur).[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=u8W0Ed7ARgc[/youtube]
(D. Lynch, source www.davidlynch.ifrance.com)

(D. Lynch, source www.davidlynch.ifrance.com)

Je conseillerais trois films majeurs – en dehors du film le plus connu qu’il ait réalisé, à savoir (The) « Elephant Man » – parmi ses plus angoissants :

« Blue Velvet » (1987) : l’histoire d’un jeune homme un peu trop curieux et voyeur sur les bords (Kyle MacLachlan), qui mène sa petite enquête, après la découverte non loin de chez lui d’une oreille humaine, surla vie privée d’une mystérieuse chanteuse (Isabella Rossellini qui partagea un temps la vie de Lynch), soumise à un dangereux pervers psychopathe (Dennis Hopper)… Ce film déconseillé aux – 16 ans (comme les suivants d’ailleurs) a obtenu le Grand Prix du Festival du Film fantastique d’Avoriaz lors de sa sortie.

« Lost Highway » (1996) : un jeune couple (joué par Patricia Arquette et Bill Pullman) reçoit chaque matin, avec le courrier du jour, une mystérieuse cassette vidéo, montrant d’abord des vues extérieures de leur maison, puis peu à peu des scènes intérieures intimes…

(www.davidlynch.ifranc.com)

("Lost Highway", www.davidlynch.ifrance.com)

« Mulholland Drive » (2001) : une jolie actrice (sublime Laura Harring) perd la mémoire suite à un accident de voiture sur la corniche des hauteurs de Los Angeles, elle se réfugie chez une jeune actrice débutante (Naomi Watts), qui va l’aider à mener l’enquête sur sa vie antérieure…

(N. Watts & L. Harring dans "Mulholland Drive", www.davidlynch.ifrance.com)

(N. Watts & L. Harring dans "Mulholland Drive", www.allocine.com)

Ce film a obtenu 2 récompenses : Grand Prix de la Mise en scène au Festival de Cannes 2001 et César du Meilleur film étranger 2002… Plus qu’un simple thriller psychanalytique, ce film est à lui seul une véritable leçon de cinéma, où Lynch ne nous dit pas autre chose que ceci : les émotions du spectateur (comme dans la scène-culte du « Club Silencio ») peuvent naître de rien ou presque, à savoir une « illusion », un simple décor de carton-pâte (il s’est aussi sans doute autodécrit à travers le rôle du jeune réalisateur – ici joué par l’acteur Justin Théroux –  en conflit avec la production, véritable mafia hollywodienne décrite avec beaucoup d’humour noir !)… Après avoir vu ce chef-d’oeuvre 7 ou 8 fois afin d’essayer d’imbriquer les divers éléments du puzzle et tenter une interprétation, j’avoue que je n’arrive toujours pas à y trouver une logique cartésienne (à part le fait que les deux actrices ne feraient finalement qu’une, à travers un subtil dédoublement de personnalité ? C’est aussi le cas de Patricia Arquette qui joue deux rôles différents dans « Lost Highway », une fois blonde, l’autre fois brune), mais quel bonheur, quelle ambiance !

Le dernier David Lynch sorti en France, « Inland Empire » (2007, 2H52 min. !), est apparemment toujours dans la même veine fantastico-morbide que les trois précédents films cités, et là encore les critiques sont partagées, on adhère ou pas à son univers, mais l’important ici, hors de toute compréhension du scénario, réside dans l’ambiance si particulière qui met délicieusement mal à l’aise le spectateur…

(Une scène de "Blue Velvet", source www.davidlynch.ifranc.com)

(Une scène de "Blue Velvet" avec ici D. Hopper, www.davidlynch.ifrance.com)

Certaines images de Lynch (sans oublier la musique très adaptée du compositeur Angelo Badalamenti comme sur « Mulholland Drive ») sont indélébiles dans notre cerveau, et c’est aussi cela qui fait la force de ce réalisateur, qui ne laisse nullement indifférent, tout comme son modèle et homologue Kubrick (ex. « Orange mécanique » / « Clockwork Orange », voire « Shining » ou encore « Eyes Wide Shut »).

Pour plus d’informations sur le cinéaste, voici un site francophone non-officiel mais intéressant par sa partialité :
http://www.davidlynch.ifrance.com

Et puis jeudi 29 janvier à 20h35 sur Arte : « Sailor et Lula » / « Wild At Heart » (Palme d’Or du Festival de Cannes 1990) du réalisateur américain (avec Nicholas Cage et  l’actrice fétiche Laura Dern), un polar mystique et hallucinatoire tout autant qu’une romance amoureuse moderne des années 80-90 à (re)découvrir.
 
Pour terminer, voici en vidéo une très intéressante série d’interviews du maître (sur le site Allociné) qui répond à plusieurs questions de spectateurs piochés au hasard, il nous dévoile à l’occasion quelques clés sur sa méthode de travail et le contexte de son oeuvre…
 
 
« Mulholland Drive » est disponible en DVD à la médiathèque de St-Florent (F LYN), vous trouverez aussi les autres films de David Lynch grâce à la DLP du Cher et son réseau départemental.