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Polar et bonne bouffe avec la collection « Suite noire » sur France 2 cet été 5

Les amateurs du romancier noir Jean-Bernard Pouy et de son école littéraire à l’humour bien trempé (« Le Poulpe » et autres précieusetés…) doivent se ravir : bonne surprise sur France 2 hier soir dimanche (à 22h30 env.) avec le second volet de la série télé « Suite noire » adaptée de la collection du même nom aux éditions La Branche, elle-même étant un hommage-pastiche de la fameuse « Série noire » de Gallimard.[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x9tlr6_interview-emmanuelle-bercot-tirez-s_shortfilms[/dailymotion]

 Hier « Tirez sur le caviste » adapté du roman de Chantal Pelletier par Emmanuelle Bercot (jeu de mot d’après le roman d’origine « Tirez sur le pianiste » de l’américain David Goodis, adapté au cinéma en 1960 par le français François Truffaut), fut un régal dans tous les sens du terme : la rencontre entre une jeune cuisinière rebelle et homosexuelle (Julie-Marie Parmentier, toujours aussi excellente de rôle en rôle malgré son jeune âge) et un vieux vigneron bourru mais gourmet (joué par le glacial danois Niels Arestrup, parfait dans ce rôle de brute psychopathe au coeur tendre et au palais affirmé), commence et finit mal, mais entre les deux, une étrange et « tendre » relation de patron à soubrette s’engage, et aurait pu prendre un chemin heureux… … … Seulement voilà, nous sommes dans un polar, ou plus exactement dans un « roman noir », et c’est là que ça se complique, pour le plus grand bonheur du lecteur-téléspectateur !(Julie-Marie Parmentier, www.france2.fr)

Dialogues aussi savoureux que les mets raffinés que concocte la jeune servante-cambrioleuse aux dreadlocks, scènes interdites aux – 16 ans (public averti et amateur) et petit rôle du sieur Jean-Bernard Pouy himself en patron de bar obsédé sexuel, qui finit une prune entre les deux yeux (!), paysages provinciaux de Dordogne en hiver qui fleurent bon la France profonde, mais aussi le drame social qui couve : cette adaptation fut une grande réussite pour une première, ça promet pour la suite !…

Résumé selon l’hebdomadaire Télérama :

« Rater un céleri rémoulade n’est pas mortel. Sauf pour Viviane, cuisinière pitoyable, dégommée d’un coup de revolver par son mari, gastronome trop longtemps frustré. Mais si le crime ne pèse guère sur l’estomac du vigneron misanthrope, il digère beaucoup moins la diète imposée par son célibat. Lorsqu’il repère chez Aline, zonarde échouée sur un banc public, de vrais talents de cordon bleu, il l’engage sur-le-champ. Entre le Petit Chaperon roux et le vieil ogre s’installe une étrange relation marquée par la violence et la domi­nation, un face-à-face brutal où l’un des deux, c’est sûr, dévorera l’autre… ».

Petites citations savoureuses pour finir : (1ère phrase, www.evene.fr) « Le céleri rémoulade était dégueulasse, et ma femme vraiment trop mauvaise cuisinière, je n’en pouvais plus, j’ai tiré. » ; « J’étais là, devant mon assiette, déconfit, l’appétit coupé, je ne sais pas comment j’ai pu me retenir d’exploser tout de suite »… … … Mesdames, à vos fourneaux, sinon gare aux pruneaux !


La peinture au cinéma (1) : « La jeune fille à la perle »

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=5ODy_1Tc1r8[/youtube]A l’occasion de la prochaine séance-rencontre au cinéma florentais le Rio (consacrée au thème de la peinture au cinéma, avec le vendredi 13 mars à 20h30 la projection du film coréen « Ivre de femmes et de peinture »), petite filmographie sélective et non-exhaustive sur la peinture et les peintres.
scarlettgriet
 
D’abord un coup de coeur particulier pour le film de Peter Webber : « La Jeune fille à la perle » – « Girl With A Pearl Earring » (2004), adapté d’un livre de la romancière Tracy Chevalier (1999).
Delft (Pays-Bas), milieu du XVIIè siècle – âge d’or de la peinture flamande…
Griet, une jeune servante (Scarlett Johansson), est engagée dans la maison bourgeoise du grand maître Johannes Vermeer (Colin Firth), pour aider son épouse, ses proches et le reste des aides ménagères dans la bonne tenue de cette demeure… Bientôt, sa douceur, sa vivacité d’esprit, la grâce de son visage et de ses gestes attirent l’attention du peintre, qui lui demande de poser pour lui, en cachette d’abord…
Bientôt le scandale arrive, l’épouse jalouse d’une pauvre domestique et la ville toute entière sont au courant de cette « liaison » inconcevable pour l’époque.

Au-delà de l’histoire d’amour et d’attirance mutuelle, mon intérêt pour ce film réside dans l’extraordinaire reconstitution historique (de la ville de Delft et de ses canaux notamment) et artistique (on croit voir les tableaux de Vermeer revivre sous nos yeux), Scarlett Johansson était décidément faite pour ce rôle, tant sa ressemblance avec le vrai modèle du tableau est incroyable ; et puis la photographie est sublime, très léchée…

(tableau de Vermeer, la Haye, Pays-Bas, www.evene.fr)

Une « perle » du cinéma très pédagogique, qui donne envie de s’intéresser à la peinture flamande et à l’histoire de l’art en général…


nouvelle exposition à Fussy!

   Bonjour à tous! Me voilà revenue aujourd’hui pour vous inviter à venir visiter une nouvelle exposition intitulée « ENTRELLES », qui réunie trois charmantes exposantes: Birte BRAUN qui nous présente son travail de tissage, Céline NICOLAS qui nous montre différents travaux fait sur terre, et Martina BARFÜSS qui nous propose une […]


Rêve, angoisses et mystères (dans la tête du cinéaste David Lynch)

David Lynch : voilà une légende vivante, un cinéaste américain hors-norme, loin des films commerciaux habituels de Hollywood, son univers est unique en son genre (pervers, étrange, incompréhensible pour certains), à ne pas conseiller aux personnes sensibles… Mais quel génie ! Véritable touche-à-tout, Lynch (né en 1946 dans l’Etat du Montana) est également peintre et musicien, on le sent à travers sa filmographie, qui accorde beaucoup d’importance aux effets visuels (éclairages, tons rouge et bleu de la photo omniprésents, importance accordée à certains objets comme par exemple les lampes et les abat-jour dans « Mulholland Drive » mon film préféré de Lynch…) et sonores (bruitages, importance de la bande-son dans les effets recherchés sur le spectateur).[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=u8W0Ed7ARgc[/youtube]
(D. Lynch, source www.davidlynch.ifrance.com)

(D. Lynch, source www.davidlynch.ifrance.com)

Je conseillerais trois films majeurs – en dehors du film le plus connu qu’il ait réalisé, à savoir (The) « Elephant Man » – parmi ses plus angoissants :

« Blue Velvet » (1987) : l’histoire d’un jeune homme un peu trop curieux et voyeur sur les bords (Kyle MacLachlan), qui mène sa petite enquête, après la découverte non loin de chez lui d’une oreille humaine, surla vie privée d’une mystérieuse chanteuse (Isabella Rossellini qui partagea un temps la vie de Lynch), soumise à un dangereux pervers psychopathe (Dennis Hopper)… Ce film déconseillé aux – 16 ans (comme les suivants d’ailleurs) a obtenu le Grand Prix du Festival du Film fantastique d’Avoriaz lors de sa sortie.

« Lost Highway » (1996) : un jeune couple (joué par Patricia Arquette et Bill Pullman) reçoit chaque matin, avec le courrier du jour, une mystérieuse cassette vidéo, montrant d’abord des vues extérieures de leur maison, puis peu à peu des scènes intérieures intimes…

(www.davidlynch.ifranc.com)

("Lost Highway", www.davidlynch.ifrance.com)

« Mulholland Drive » (2001) : une jolie actrice (sublime Laura Harring) perd la mémoire suite à un accident de voiture sur la corniche des hauteurs de Los Angeles, elle se réfugie chez une jeune actrice débutante (Naomi Watts), qui va l’aider à mener l’enquête sur sa vie antérieure…

(N. Watts & L. Harring dans "Mulholland Drive", www.davidlynch.ifrance.com)

(N. Watts & L. Harring dans "Mulholland Drive", www.allocine.com)

Ce film a obtenu 2 récompenses : Grand Prix de la Mise en scène au Festival de Cannes 2001 et César du Meilleur film étranger 2002… Plus qu’un simple thriller psychanalytique, ce film est à lui seul une véritable leçon de cinéma, où Lynch ne nous dit pas autre chose que ceci : les émotions du spectateur (comme dans la scène-culte du « Club Silencio ») peuvent naître de rien ou presque, à savoir une « illusion », un simple décor de carton-pâte (il s’est aussi sans doute autodécrit à travers le rôle du jeune réalisateur – ici joué par l’acteur Justin Théroux –  en conflit avec la production, véritable mafia hollywodienne décrite avec beaucoup d’humour noir !)… Après avoir vu ce chef-d’oeuvre 7 ou 8 fois afin d’essayer d’imbriquer les divers éléments du puzzle et tenter une interprétation, j’avoue que je n’arrive toujours pas à y trouver une logique cartésienne (à part le fait que les deux actrices ne feraient finalement qu’une, à travers un subtil dédoublement de personnalité ? C’est aussi le cas de Patricia Arquette qui joue deux rôles différents dans « Lost Highway », une fois blonde, l’autre fois brune), mais quel bonheur, quelle ambiance !

Le dernier David Lynch sorti en France, « Inland Empire » (2007, 2H52 min. !), est apparemment toujours dans la même veine fantastico-morbide que les trois précédents films cités, et là encore les critiques sont partagées, on adhère ou pas à son univers, mais l’important ici, hors de toute compréhension du scénario, réside dans l’ambiance si particulière qui met délicieusement mal à l’aise le spectateur…

(Une scène de "Blue Velvet", source www.davidlynch.ifranc.com)

(Une scène de "Blue Velvet" avec ici D. Hopper, www.davidlynch.ifrance.com)

Certaines images de Lynch (sans oublier la musique très adaptée du compositeur Angelo Badalamenti comme sur « Mulholland Drive ») sont indélébiles dans notre cerveau, et c’est aussi cela qui fait la force de ce réalisateur, qui ne laisse nullement indifférent, tout comme son modèle et homologue Kubrick (ex. « Orange mécanique » / « Clockwork Orange », voire « Shining » ou encore « Eyes Wide Shut »).

Pour plus d’informations sur le cinéaste, voici un site francophone non-officiel mais intéressant par sa partialité :
http://www.davidlynch.ifrance.com

Et puis jeudi 29 janvier à 20h35 sur Arte : « Sailor et Lula » / « Wild At Heart » (Palme d’Or du Festival de Cannes 1990) du réalisateur américain (avec Nicholas Cage et  l’actrice fétiche Laura Dern), un polar mystique et hallucinatoire tout autant qu’une romance amoureuse moderne des années 80-90 à (re)découvrir.
 
Pour terminer, voici en vidéo une très intéressante série d’interviews du maître (sur le site Allociné) qui répond à plusieurs questions de spectateurs piochés au hasard, il nous dévoile à l’occasion quelques clés sur sa méthode de travail et le contexte de son oeuvre…
 
 
« Mulholland Drive » est disponible en DVD à la médiathèque de St-Florent (F LYN), vous trouverez aussi les autres films de David Lynch grâce à la DLP du Cher et son réseau départemental.


Terreur dans les grands magasins…

Clin d’oeil à l’intox… pardon, l’actualité médiatique du moment (on peut tout de même trouver bizarre qu’un groupe « terroriste » inconnu prenne la peine de prévenir à l’avance, en passant par le bureau de la Poste… heureusement que le courrier ne s’est pas égaré ! Etrange aussi, une nouvelle menace – […]


A la découverte de l’illustrateur jeunesse François Roca 4

En cette période où l’Inde émerge sur la scène mondiale, où ce magnifique pays est et sera de plus en plus amené à faire parler de lui (l’Inde fut l’invitée d’honneur du Salon du Livre 2007 à la Porte de Versailles, ce n’est pas un hasard, sa littérature est extrêmement riche […]