« Tenir debout » épitaphe poétique pour Gracq 1


Tenir debout – Franck Cottet, Éric Ferrari, Éric Sénécal.index

Aux éditions Clarisse, tout près de Dieppe, se sont associées celles du Chat qui tousse ; et ça turbine question poésie. Un immense écrivain disparaît, ses textes, eux, demeurent et ça discute ferme. Un ouvrage à l’inspiration originale vient de paraître, Tenir debout, fruit du travail de trois poètes. La quatrième de couverture dit ceci :

« Louis Poirier (Julien Gracq) est mort le 22 décembre 2007. Dans le vacarme de l’actualité, la nouvelle se fraie un chemin dans les boîtes à lettres électroniques. Franck Cottet adresse ce laconique message à ses amis Éric Ferrari et Éric Sénécal : ‘’De la peine / un peu / pour la mort de Louis Poirier / m’en fous aussi / parce que restent les mots.’’ Une citation de La Littérature à l’estomac part de l’ordinateur d’Éric Sénécal, puis le poème ‘’parce que les morts…’’ surgit du clavier d’Éric Ferrari. En quelques jours, l’échange prend forme entre les trois hommes et devient, poème après poème, un jeu de répons et de contrepoints, pour s’achever par un ‘’demain lundi’’ début janvier. Sont repris ici les textes écrits pendant cette conversation. »

Les poèmes, irréductibles comme il se doit, s’enchaînent, rebondissant l’un après l’autre sur un mot, une idée, une sensation. Un peu à l’image de Gracq lui-même qui affirmait que chaque phrase nourrissait la suivante. À lire absolument comme une épitaphe inspirée sur le tombeau de Gracq ; tombeau qui reste heureusement entr’ouvert et d’où s’échappe toujours le feu follet de sa magnifique écriture.


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