En route pour des tropiques ténébreux, pour un voyage au cœur de l’amour qui va et qui s’enfuit, insuffle doutes et vents contraires.
En dix escales musicales, Amandine Maissiat insuffle une poésie qui nous retient, un univers féminin au bord de l’abîme, où l’inconstance des sentiments suit une géographie intime : une colère contenue qui « s’entiche d’un désastre », l’ennui qui s’installe, « là le dernier verre, là le goût de l’oubli », des courants de panique où « rêveries nacrées » côtoient « rêves nécrosés », l’envol vertigineux, avant l’asphyxie, la peine inconsolable, « Maintenant comment faire, votre nom sur la carte est rayé, nulle part où aller, votre cœur c’était le monde entier… ».
En quittant le groupe rock Subway, Maissiat a choisi de tracer sa route en solitaire, ce premier album qu’elle signe en tant qu’auteure, compositrice et interprète, creuse le sillon de la chanson française, – on pense très vite à Françoise Hardy, Véronique Sanson, Alain Bashung…-
La touche classique de son jeu au piano confère à l’ensemble cohérence et raffinement, séduisant point de départ pour un voyage intérieur. La teinte pop des arrangements (que l’on doit à la chanteuse Katel) n’est jamais criarde, mais harmonieuse et subtile. Toujours au service des textes, la musique révèle à la fois les sentiments mis à nu et la délicatesse d’une voix aussi légère qu’intense. Alors là, on est juste envoûté !
Maissiat, Tropiques, (Label, 3ème bureau), février 2013.
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Excellente description de l’album dont l’extrait vidéo en donne un aperçu. Beaucoup de fraîcheur pour cette artiste qui ressemble à s’y méprendre à françoise hardy.
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