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Cadavre exquis

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x479ve_extrait-de-film-piano-duet-corpse-b_shortfilms[/dailymotion]Clin d’oeil au petit exercice « de torture » (!) de Christine (imposé aux bibliothécaires lors de la formation Chermédia du 18 novembre !) avec ce titre d’article… … … et coup de coeur pour le film d’animation  « Les Noces funèbres »-« Corpse Bride » (2005), une féérie sinistre et magique à la fois !
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(source de l'ill. : www.allocine.com)

Tiré d’une légende russe, ce film du réalisateur américain Tim Burton s’adresse aussi bien aux adultes qu’aux enfants, tant les interprétations diverses sont possibles et les niveaux de lecture différents ici : critique de la bourgeoisie du XIXè siècle (période où l’histoire est censée se passer, quelque part entre l’Angleterre victorienne et l’Europe de l’Est, l’architecture urbaine ferait penser à Budapest ou Prague, même si le chef-décorateur s’est dit inspiré aussi par la Sagrada Familia de Gaùdi à Barcelone…) et des mariages plus influencés par l’argent que par les sentiments, dénonciation de l’hypocrisie des parents des mariés auxquels on ne demande pas leur avis, etc…

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(source : www.allocine.com)

Et surtout, Burton oppose la grisaille et la tristesse de la vie réelle (au-dessus) avec la joie et les couleurs chatoyantes du monde des morts (au-dessous), dans lequel le héros Victor échoue suite à un malentendu… marié sans le vouloir avec un cadavre, tiré des ténèbres après qu’il lui ait glissé la bague au doigt par inadvertance ! L’enfer a des goûts de paradis avec ce génie du visuel : les nouveaux-venus, tout juste décédés, sont invités à boire un coup dans une taverne bruyante et joyeuse où un quartet de squelettes jazzmen tient la vedette en chanson (il faut donc là-encore voir le film en V.O. sous-titrée pour apprécier les passages musicaux, tant les paroles et leur poésie sont difficilement traduisibles en français)…

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(source : www.allocine.com)

Difficile de résumer un tel chef-d’oeuvre où chaque petit détail (l’asticot tombant de l’oeil de la fiancée d’outre-tombe et son duo touchant avec l’araignée lors d’un passage musical, par exemple) a son importance et apporte sa touche de génie à ce film.
Le tournage – loin du 3D par ordinateur – dura au moins une année complète (la technique image-par-image, ou en anglais « Stop-Motion », a nécessité des heures et des heures de travail, sans oublier la fabrication de chaque personnage dont certains à taille humaine)…

A voir (et à revoir) absolument ! Notamment en empruntant ce DVD à la médiathèque de St-Florent (cote J-F BUR), qui possède également, du réalisateur Tim Burton, les films suivants :

« Charlie et la chocolaterie »-« Charlie & The Chocolate Factory » (J-F BUR), adapté du célèbre roman jeunesse du gallois Roald Dahl (J-R DAH)

« Big Fish » (F BUR), quant à lui adapté de l’oeuvre de Daniel Wallace (éd. Autrement) également disponible dans les rayonnages adultes (R WAL).

Sans oublier, pour les passionnés, un ouvrage de référence aux excellentes éditions Hazan : « Le cinéma d’animation » du spécialiste italien Gabriele Lucci (éd. Hazan, 2006, coll. « Guide des arts »), qui permettra de prolonger le plaisir (791.436 27 LUC)…


Chermedia #2 : la websérie !

Voici le second épisode de la websérie de reportages autour de la construction et l’animation de Chermédia (1° épisode ici) !

Nous étions 8 il y a un mois lors de la première conférence de rédaction. Enjeux, espérances, définition des objectifs, avaient été au coeur de cette réunion. Depuis, Chermédia a dépassé les 15 000 pages vues, vous êtes déjà 60 contributeurs à vous être inscrits et avez rédigé près de 90 articles et 170 commentaires ! A quoi allait donc ressembler cette seconde conférence de rédaction ?

C’est Christine, la Rédac’ Chef de cette épopée qui s’emploie à « livebloguer » la réunion (ici en décalé, mais juré, promis, la prochaine « conf de rédac » sera intégralement « livebloguée » – contée en temps réel ici-même 🙂

« 18 novembre 2008, 9h : ambiance un peu survoltée à la Direction de la Lecture Publique… Les premiers participants arrivent… Ils ne savent pas tous qu’il seront ce soir des contributeurs de Chermedia…

9h15 : appel de Nino : le train de Paris est en retard… 20 minutes à patienter… Enfin Nicolas et Antoine arrivent… Les questions pleuvent… Les plaisanteries fusent… Et on se met au travail… On lance le cadavre exquis du jour et chacun se met en situation… Dans tous les coins, une vraie ruche industrieuse… Et les résultats ne se font pas attendre : depuis une semaine, les contribuations foisonnent… Premier pari en passe d’être gagné… Visiblement, notre proposition rencontre l’intérêt ! »

(…)

Journalistes, Blogueurs, documentalistes, bibliothécaires, devenons-nous tous des DJ de la culture ? C’est, en creux, la question que pose aussi la bande-son de ce second épisode de la websérie. DJ Dexter y répond à sa façon : en remixant Ray Charles et Jimmy Hendrix ! Surprenant. Forcément surprenant. Comme de constater que ce jour-là nous n’étions plus 8 autour de la table mais une bonne trentaine !

Et cela ne fait que commencer…

> Et si, vous aussi, vous participiez aux prochaines rencontres autour de Chermedia les 8 décembre et 13 janvier, pour les nouvelles conférences de rédaction avec l’équipe de la Direction de la Lecture Publique ?

Prochain épisode dans un mois. D’ici-là, emparez-vous de Chermédia : c’est votre agora, que vous soyez professionnel ou bénévole de la lecture public, lecteurs ou simple internaute curieux de partager et d’échanger des expériences culturelles, ludiques ou insolites !


Retour sur le spectacle « Frère animal » aux Bains-Douches de Lignières 8

 

(Florent Marchet lors d'un concert précédent, source site officiel)

Samedi dernier 22 novembre 2008, salle comble pour le chanteur natif de Lignières Florent Marchet, invité par son père Jean-Claude au théâtre des Bains-Douches, afin de présenter sur scène son dernier opus collégial co-écrit avec le jeune écrivain Arnaud Cathrine : « Frère animal » fut en live aussi enthousiasmant que sur livre-disque (sorti en mars dernier aux éditions Verticales-Galllimard), et toujours aussi pertinent vu la crise financière et économique actuelle (la reprise très réussie d’une chanson du pionnier et maître de cette nouvelle chanson française, Dominique A, intitulée « Le Travail », était un joli clin d’oeil d’ailleurs)…

Claude Gassian)

(droits photo : Claude Gassian)

Coup de coeur donc, pour la dernière fournée du tandem littéraire et musical (local*) Cathrine-Marchet : « Frère animal » est encore, un an après « Rio Baril » (Barclay, 2007), un pur chef-d’oeuvre d’écriture sonore, et un concept-album qui s’écoute chronologiquement, comme on lirait un roman (le projet était d’ailleurs un livre écrit à 4 mains à la base, transformé depuis en album musical… … … et bientôt adapté en film selon mes sources) ; chaque chanson est comparable à un chapitre et donne une description au cordeau de la vie du héros (ou plutôt anti-héros ici) – Thibaut, 20 ans – et des autres protagonistes (sa petite amie Julie, son père Jean, son faux-ami Benjamin et son faux-frère Renaud, sans oublier le très émouvant pré-retraité Maxime, ou encore le D.R.H. de l’entreprise locale…).

Après la vie d’un village paumé (« Rio Baril »), place cette fois à l’usine, au chômage et aux plans marketing foireux d’une population provinciale, vouée corps et âme à la « Mère nourricière » SINOC (Société Industrielle Nautique d’Objets Culbuto… ) qui nourrit 600 petits : ouvriers, chefs d’ateliers, DRH, manutentionnaires, etc… … … et qui draîne toute l’économie de la ville anonyme, située à au moins 300 km de la mer (embêtant lorsque l’on sait que l’usine fabrique du mobilier pour les bateaux !!!).

 L’hyperréalisme, la noirceur, le cynisme (ou la lucidité à toute épreuve, au choix), mais aussi la poésie et l’humour décalé des auteurs de « Rio Baril » sont toujours présents dans cette sorte de « comédie musicale » sinistre et très contemporaine sur le thème des rapports sociaux et de l’entreprise.

Petit extrait représentatif,  avec la chanson n° 7 « Reconnaissance de dettes » où Jean s’exprime dans un monologue, à travers la plume sublime et la voix d’Arnaud Cathrine : « (…) Lorsque mon père est parti à la retraite, il a eu l’air très soulagé. Il a même vendu sa mobylette. J’ai saisi ma chance comme on échappe de peu à un accident de la route. Les offres d’emploi à la SINOC se répandaient comme une odeur de friture dans tous les foyers. Développement international oblige. J’ai eu de la chance. Merci au passage à mon professeur de math (un sacré connard par ailleurs) : j’avais obtenu un beau CAP de justesse, « technicien de la matière plastique »… … … Alors voilà : j’ai rempli laborieusement la fiche de recrutement d’une main honteuse, serrant le stylo-bille entre mes doigts patauds et boudinés comme si j’écrivais pour la première fois. Une semaine plus tard, entretien de dix minutes avec le DRH dans un bureau qui suintait le mépris, et hop, embauché… … … Un salaire à la hauteur de l’image que j’avais de moi, un travail répétitif mais un passeport pour la sérénité au Café des Marronniers. J’avais une situation et, qui plus est, ma sueur contribuait à l’épanouissement de la Mère. J’ai eu chaud. Aujourd’hui je suis intégré. Tout le monde me respecte. Je mets la main à la pâte, je peux subvenir aux besoins de ma petite famille, comme ils disent. J’ai même gagné en galon : chef d’atelier… … … Comme dit mon fils (qui a trouvé ça je ne sais où mais il n’a pas totalement tort) : « La résignation est la plus grande puissance spirituelle des bouseux ». Moi, je me suis battu, donné, accroché au jupon de la Mère, pour qu’elle ne m’oublie jamais, pour qu’elle me garde, me prenne dans ses bras, me caresse le front les jours où la fin du monde me semble inévitable… … … Je sais que ces ingrats, toujours eux, l’appellent Mère cynique. Je ne trouve pas ça du meilleurs goût (…) ».

Florent Marchet et Arnaud Cathrine font une nouvelle fois preuve d’une ambition qui va bien au-delà du simple produit de consommation : leur musique n’est pas simplement belle, elle a un rôle socio-politique et cathartique, en grattant là où ça fait mal, sur les méfaits de notre société moderne ; l’auditeur -s’il accepte l’idée – peut ainsi mieux regarder en face et mettre des mots sur les maux qu’il traverse parfois dans sa vie professionnelle et privée : n’est-ce pas là le but initial d’une oeuvre d’art, que de nous aider à voir notre époque avec le recul nécessaire ? C’est tellement rare qu’on fasse appel à notre intelligence et notre esprit critique de nos jours, profitons-en et remercions Florent et Arnaud…

Bruno Ripoche, source www.myspace.com)

(droits photo : Bruno Ripoche, source www.myspace.com)

Piano et synthés, guitares sèches et électriques saturées, banjo, ukulele, voix des différents protagonistes (dont celle sublime de la jolie Valérie Leulliot, ex-chanteuse et leader du groupe rock Autour de Lucie, avec laquelle j’ai eu le privilège de discuter après le concert de Lignières : inoubliable !) : voici pour l’instrumentation, toujours de qualité et aux arrangements somptueux…

(* : Florent Marchet est un musicien et chanteur né à Lignières en 1975 ; Arnaud Cathrine est un jeune écrivain né à Cosne-sur-Loire dans la Nièvre en 1973)

Une oeuvre inclassable, originale et dérangeante à découvrir absolument ! Notamment d’un simple clic sur le site  Myspace.com de « Frère animal » ou bien ici sur Youtube grâce au clip tragi-comique « La Chanson du DRH » (Florent Marchet et Arnaud Cathrine méritaient bien un article élogieux sur ce site, ils l’ont « bien mérité », ils ne l’ont « pas volé » !!!).

Tous les disques de Florent Marchet – « Gargilesse » (2004), puis « Rio Baril » (2007) et enfin « Frère animal » (2008) – sont disponibles à la médiathèque de Saint-Florent-sur-Cher, ainsi que « Si je connais Harry » (1993) et « La Mémoire neuve » (1995) – album sur lequel figure la chanson « Le Travail » – de son aîné Dominique A, n’hésitez pas à venir les découvrir…

 


Chermedia : la websérie !

Voici le sixième épisode de la websérie de reportages autour de l’aventure Chermédia : la construction par le réseau de la lecture publique du Cher, en partenariat avec le Conseil Général et les Futurs de l’Ecrit (Abbaye de Noirlac) d’un média social d’échange, d’information et de lien entre les différents publics des bibliothèques.

Voici les précédents épisodes de la websérie, qui content les premiers pas de cette aventure éditoriale :

Prochain épisode fin mai.

@vous 😉

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Chermedia #1 : la websérie !

Premier épisode de la WebSérie de reportages autour de l’aventure Chermédia : la construction par le réseau de la lecture publique du Cher, en partenariat avec le Conseil Général et les Futurs de l’Ecrit (Abbaye de Noirlac) d’un média social d’échange, d’information et de lien entre les différents publics des bibliothèques.

Voici les 7 rédac’chef et la première conférence de rédaction ! Emparez-vous du site, rejoignez-nous : chermedia est ouvert à tous ! > www.monchermedia.com

(prochain épisode dans un mois 😉