L’Ecuyère d’Elzbieta, édition du Rouergue
Il n’y a pas de place pour un deuxième enfant chez une maman à une place, son coeur est déjà « au complet », occupé par sa fille unique… Aussi quand la toute petite fille est livrée un dimanche soir, mère et fille se liguent pour l’ignorer, la détester et même l’abandonner… Après un court répit avec Mamie Nonette et l’éléphant, elle ira grandir au foyer des enfants sans parents… Et sa triste existence connaîtra des péripéties toutes plus affreuses : recueillie par un oncle et une tante qui s’avèrent respectivement être un ogre et une sorcière, maltraitée par des cousins à l’imagination sadique sans limites, elle ne devra son salut qu’à la gentillesse et au dévouement du fantôme du manoir. Comme dit le commissaire, « il flotte ici un parfum d’infamie et de crime »… La fin de l’histoire laisse malgré tout entrevoir une lueur d’espoir : oui, elle deviendra probablement écuyère dans un cirque…
Album ? Bandes dessinées ? Récit de vie ? C’est tout cela à la fois et les illustrations d’Elzbieta font à nouveau merveille, ponctuant ce récit d’images sensibles. Une très belle réussite de cet auteure majeure de la littérature de jeunesse.