Ce n’est pas du land’art, mais c’est dans la nature. Ce n’est pas du land’art car le principal sujet est invisible, et pourtant je vous assure qu’il est bien là.
C’est le vent qui tourne les pages, soulève les feuilles(?), fâche les peupliers, ride la surface de cet étang. L’endroit est public, dans un village qui a aussi sa bibliothèque… Vous reconnaissez-vous ?
Il fait se hâter les promeneurs et retrousse les robes des chiens mais ne gêne pas les enfants qui crient de joie parce que l’école est finie.
Quelques pages lues en compagnie. Le corps se repose, le sourire peut venir aux lèvres du lecteur détendu et heureux d’une telle liberté! Le texte est lumineux, parfumé aux senteurs de l’ automne.
Dis-nous, lilibib, quel est le titre du livre ? et moi qui ces jours-ci interviewe sur les liseuses numériques ! c’est un vrai challenge, leur trouver une mise en situation aussi poétique !
ARLINGTON PARK de Rachel Cusk….Mais le vent ne pourra pas tourner les pages du livre numérique….A ces lectrices d’inventer une autre poésie.
Pour être honnête il m’arrive aussi de télécharger gratuitement et légalement des oeuvres classiques et de me balader le nez au vent, les mains dans les poches, les bottes soulevant les feuilles et mon MP3 dans les oreilles. Tu vas me demander qui… Edgar Poe.
Et l’étang photographié, auprès duquel je vais lire est celui de Nérondes…Hello bibliothécaires de Nérondes!
Franchement, j’aime beaucoup sentir le papier du livre dans ma poche ou sous mon bras, l’ouvrir, le sentir et sentir l’air…caresser les pages, toucher l’écorce de l’arbre qui lui ressemble…Hé Hé…C’est une espièglerie…
Et les sensations avec le livre numérique sont à découvrir…
Joli petit coin pour lire au calme et jolie photo…
Coucou à Nérondes!
Oui, Michèle. Et puis aussi pourquoi lire chez soi quand on peut lire avec les autres. Parfois, pourquoi pas? Ca peut aussi être l’occasion de rencontres, de café littéraire improvisé et d’ailleurs, hier, quelqu’un d’autre lisait, alors on a parlé de livres et de manières de lire…
Donc, maintenant au bord de cet étang, on joue, on marche, on promène les chiens, et on lit. On parle « chien » entre maîtres…on parle livres entre lecteurs…On peut même parler de livres et de chiens et être à la fois possesseur de chien et possesseur de livres… A moins qu’on ne soit possédé§