A la découverte du Printemps de Bourges 3


P4270024

P1010143P4270010

Jeudi 26 avril 2012 : un groupe de dix-sept stagiaires se lance à la découverte du Printemps de Bourges. Mais comme c’est réellement une journée de formation, et non une simple promenade, c’est à la Direction de la Lecture Publique que nous nous retrouvons tous le matin. Après la présentation du programme de la journée, nous préparons les interviews des deux groupes que nous découvrirons dans l’après-midi. Puis nous partons en direction du Printemps pour une journée de surprises en tous genres.

visuel_actu_page-200x300

Nous rencoP1010142ntrons tout d’abord, dans le hall de l’auditorium, Christian Chagot, directeur de publication et co-fondateur de FrancoFans : volubile et passionné, il nous explique la création, l’histoire et la spécificité de ce magazine consacré à la chanson francophone.
Le premier numéro paraît pendant le Printemps de Bourges en avril 2004.
L’équipe de rédaction (constituée en Association loi 1901) est composée à l’origine de huit personnes passionnées de musique. Au bout de deux ans et demi,  l’équipe s’étoffe : elle comprend aujourd’hui trois salariés, une vingtaine de journalistes et neuf photographes, répartis dans toute la France.
Le magazine paraît tous les deux mois. Chaque numéro présente l’actualité de la chanson francophone, des chroniques d’albums, des interviews d’artistes que les rédacteurs ont pu voir en spectacle.

P4270022

Interrogé sur l’avenir du magazine, Christian Chagot se réjouit de sa longévité mais ne cache pas son inquiétude. La presse en général et la presse musicale en particulier traversent une période difficile.

Depuis deux ans,  en partenariat avec le collectif d’auteurs de bandes dessinées Café Creed, l’association a créé Zik&bulles, une collection originale qui rassemble deux mondes artistiques : la BD et la musique.
Lors de la préparation de son album musical, un artiste ou un groupe est associé à un dessinateur qui fera une bande dessinée autour de l’une des chansons. La BD et le CD, ainsi rassemblés, trouveront leur place chez les libraires  et les disquaires.
Deux titres sont déjà parus :

DawsonDawson, le Nord c’est pas fait pour les chiens, par le groupe Coup d’Marron et le dessinateur Thibault Balahy,

Bordel de luxe

Bordel de luxe, par le groupe Les Hurlements d’Léo et le dessinateur Laurent Bourlaud.
Un troisième album musical est en préparation et devrait paraître en septembre 2012

visuel_actu_page-200x300

Après le déjeuner pris en commun place Séraucourt, nous nous dirigeons vers les bureaux du Printemps de Bourges, au-dessus des salles de spectacle « 22 Est » et « 22 Ouest ».
P1010146C’est là que Tina Poulizac nous reçoit. Sur fond sonore du concert qui se déroule au-dessous, elle nous explique son propre rôle et le fonctionnement de cette énorme machine.

Chargée des relations publiques, où qu’elle aille, Tina Poulizac représente toute l’année le Printemps de Bourges ; elle s’occupe de la communication (public, invités, prévention) et de la diffusion de la publicité.

Le Printemps, qui en est à sa trente-sixième édition, est maintenant bien rôdé. Né avec et à la Maison de la Culture, il a rapidement grandi et en est vite sorti ; depuis 1981, il a la forme juridique d’une SARL à but non lucratif, gérée par Daniel Colling. Son financement est assuré pour un tiers par des subventions (Etat, Conseil régional, Conseil général, Ville de Bourges), pour un autre tiers par des partenariats publics ou privés, et pour le dernier tiers par la billetterie et les divers stands. Sa taille est à géométrie variable : de huit permanents à environ 1300 employés pendant le festival. Il accueille environ 240 000 visiteurs.

Et les artistes ? S’il est impossible de faire venir de grandes vedettes internationales, les unes pour des raisons de date, les autres à cause de la capacité des salles, la vocation du Printemps de Bourges reste avant tout de faire découvrir les noms de demain grâce aux scènes de découverte et aux premières parties des têtes d’affiche.

visuel_actu_page-200x300

Nous gagnons ensuite le Carré d’Auron où se trouve le stand du Disquaire Day.
printemps_electoralLe Disquaire Day s’est associé à France Inter et Radio France pour présP4270028enter une exposition de circonstance :
« Un printemps électoral ».
Cette exposition regroupe des photos du Printemps de Bourges et des pochettes d’albums (qui appartiennent à la discothèque de Radio France) par année d’élections présidentielles : 1981, 1988, 1995, 2002 et 2007.
Un juke-box permet d’écouter les disques présentés.

P4270063P4270073Le Disquaire Day propose aussi chaque jour des showcases, c’est-à-dire des miniconcerts. Nous avons ainsi la chance de découvrir deux groupes au programme des Découvertes du Printemps :  Von Pariahs et Monogrenade.

visuel_actu_page-200x300

Rendez-vous ensuite à l’Auditorium pour un superbe concert.

maia-vidal-119480En première partie, Maïa Vidal, qui évoque Yéti pour plusieurs d’entre nous : un aspect frêle derrière son gros accordéon, une belle énergie, l’utilisation d’une boîte à enregistrer et d’un minuscule piano-jouet, une puissance vocale à vous couper le souffle, le texte plutôt décapant de son Tango de la femme abandonnée… Une partie bien vite passée, mais il fallait laisser la place à Patrick Watson et ses musiciens.

Patrick WatsonPour ceux qui ne le connaissaient pas, la surprise est de taille ! La casquette vissée sur la tête, il saute du piano au micro et du micro au piano, chante seul ou en choeur avec ses musiciens comme s’ils étaient autour d’un feu de camp, s’adressant au public moitié en français moitié en anglais, et pratiquant l’autodérision. Son spectacle est un véritable patchwork de moments calmes où l’on peut pleinement apprécier la beauté de sa voix, le côté insolite de l’accompagnement musical d’une vraie scie jouée avec un archet et de moments nettement plus dynamiques où la musique se déchaîne dans une apothéose de jeux lumineux, le tout parfois dans la même chanson. Il a véritablement fait chavirer le public. Signe qui ne trompe pas : celui-ci s’est levé pour l’applaudir.

Daniel DarcChangement total de registre avec Daniel Darc, tout de noir vêtu. Noir, comme le sont aussi ses textes qui traduisent sa désespérance. Mais on se laisse prendre par sa voix et sa musique. Et, ce qu’on ne voit qu’en concert, la prouesse de ses deux musiciens : l’un d’eux jouait en même temps de la main droite au clavier et de la main gauche de la flûte traversière !

Encore une journée riche en découvertes musicales… alors, rendez-vous l’année prochaine pour un nouvel épisode en musique (et sous le soleil ?).
Au plaisir de lire les commentaires que vous a inspirés cette 4ème édition, ainsi que vos coups de coeur de ce 36ème Printemps !

Article écrit en collaboration avec Christine Loubeyre et Isabelle Rondeaux, qui ont en particulier assuré la mise en page ; photos de la journée prises par Thomas Labille.


Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

4 + 4 =

3 commentaires sur “A la découverte du Printemps de Bourges

  • boris

    Ce fut, comme chaque année, une journée bien remplie. Les rencontres, les showcases, l’exposition de pochettes de disques, le concert final, on ne s’ennuie jamais !

  • Frédéric Devallières

    Ce fut effectivement une très bonne journée de découvertes, même si le soleil n’était pas de la partie.
    Mais, ce n’est pas grave parce que ce dernier a été apporter par l’équipe de la DLP grâce à leur bonne humeur.
    En ce qui me concerne, le moment fort de cette journée a été le concert de fin de journée à l’Auditorium où j’ai eu vraiment un coup de coeur pour Patrick Watson qui nous a produit de la bonne Pop Rock un peu dans le style du groupe Coldplay.
    Merci à tous pour ces bons moments.

  • pierrevdv

    Temps gris et pluie, mais chaud au coeur avec l’équipe de la DLP et les bibliothécaires bénévoles du Cher.
    Etant curieux tout m’a intéressé, cependant comme Frédéric, le moment que j’ai apprécié le plus c’est le concert à l’Auditorium, j’ai aimé Maia VIDAL et j’ai découvert Daniel DARC (il y avait du vent dans les voiles), concernant Patrick WATSON gentil garçon et propre, mais sa sono c’était pour sourd profond !

    Merci à la DLP