Des Berrichons à la bibliothèque française Eugène Ionesco de GALATI (Roumanie) 1


SDC10176Nous étions 10, hier, à quitter Bourges à 5 h 00 du matin pour l’aéroport de Roissy et, à 10 h 25, l’avion décollait pour Bucarest, en Roumanie. Il y avait Jacqueline, Philippe, Jean, Catherine et les autres, tous du théâtre Avaricum de Bourges, tous, sauf moi, Hélène, conteuse de l’association Anima. Notre mission ? Soutenir cette bibliothèque qui depuis plus de 10 ans, défend la langue et la littérature française à Galati en Roumanie !

L’un des membres du Théâtre Avaricum est aussi membre de l’association des Amis de la bibliothèque française Eugène Ionesco de Galati. Un jour, en plaisantant, il a dit : « Et si nous allions jouer notre pièce à Galati ? » Et les autres ont répondu : « Chiche !  » Tout a commencé comme cela…

Il faut dire que cette bibliothèque, nous y tenons !  Après la chute du régime de Ceausescu,  Jacques Hesse, éditeur du Loir et Cher, réussit à reprendre contact en 1990, avec son amie Anca, professeur de français à Galati dont il n’avait plus de nouvelles depuis des années. En effet, le régime empêchait tout contact avec l’étranger. Quand  il lui  demande de quoi elle a besoin. Anca lui  répond : « De livres ! »

Jacques a, alors,  fait marcher son réseau et une collecte de livres a commencé. Dans le Cher, Elisabeth Dousset, alors directrice de la Bibliothèque départementale, a organisé la collecte de livres. Puis, une association s’est montée avec, pour mission, d’aider la bibliothèque française de Galati. L’association a, non seulement, envoyé des livres, mais aussi, monté des dossiers, et cherché des partenariats financiers.

Maintenant, la bibliothèque est logée dans deux maisons jumelles du centre ville qui sont la propriété de la fondation Eugène Ionesco et  elle dispose d’un fonds d’environ 16 000 livres en français, ce qui est unique en Roumanie. Elle accueille les roumains qui apprennent le français ou qui le parlent déjà et même des français qui vivent et travaillent à Galati. Anca est décédée, mais Dorina poursuit avec la même ardeur et la même passion, son travail à la bibliothèque. Tout cela est extraordinaire mais très fragile et il faut sans cesse que la Fundatia Eugène Ionesco de Galati qui gère la bibliothèque sur place et l’association française des Amis de la Bibliothèque trouvent des financements pour payer le salaire de la bibliothécaire et le fonctionnement de la bibliothèque…

L’an passé, le théâtre Avaricum avait donné la recette d’une des représentations de la pièce de Denise Bonal « Les pas perdus » qu’il jouait, à la bibliothèque Eugène Ionesco. Et cette année, la troupe s’est déplacée en Roumanie pour visiter la bibliothèque et la soutenir sur place.

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Depuis ce matin, nous sommes en pleine action. A 10 h 00, les membres du théâtre Avaricum sont partis dans les différents collèges et lycées de la ville pour animer des stages de théâtre avec les jeunes qui apprennent le français et moi, j’ai démarré ce matin à la bibliothèque, une initiation au conte pour 6 professeurs de français roumains et une française résidant à Galati. Cet après-midi, les membres d’Avaricum rencontrent d’autres étudiants en français à la bibliothèque et dans les établissements  scolaires. A 19 h 30, je raconterai L’Oie rouge et autres contes du Berry, dans la salle d’animation de la bibliothèque.

Demain et vendredi, les ateliers conte et théâtre se poursuivront et demain soir, le théâtre Avaricum joue « Les pas perdus » de Denise Bonal au grand théâtre de Galati.

A demain pour d’autres nouvelles de la francophonie à Galati (Roumanie) !!!

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