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A propos de stef18

Adjoint du patrimoine à la médiathèque de St-Florent-sur-Cher depuis 10 ans bientôt, je suis actuellement affecté à la section adultes (commandes de livres documentaires et BD ado-adultes, CD audio et DVD)

Cinéma coréen (sortie nationale de « The Chaser »…)

A l’occasion de la sortie remarquée, ce mercredi 18 mars, du film noir sud-coréen « The Chaser » (l’histoire d’un ex-policier devenu proxénète qui enquête sur la disparition de sa protégée, prostituée mère d’une fillette, enlevée par un serial-killer ayant réellement sévi ces dernières années dans le pays), retour sur un autre polar très marquant : « Memories of Murder » (2003), du réalisateur BONG Joon-Ho, quatre fois primé au Festival du Film policier de Cognac, dont la récompense suprême, le Grand Prix 2004.

(scène de "Memories of Murder", www.allocine.fr)

(scène de "Memories of Murder", www.allocine.fr)

Inspiré d’une histoire vraie – la première affaire de serial killer en Corée du Sud, qui a tué et violé une dizaine de femmes, de 13 à 71 ans, entre 1986 et 1991 – et situé dans le contexte tendu de la fin des années 80 et de la Guerre froide (menaces du voisin nord-coréen), ce film est un grand polar, original pour le côté asiatique du genre, plus habitué aux studios hollywoodiens, non dénué d’humour et parfois d’une certaine naïveté, typique du cinéma asiatique.

Sublimes images de la campagne coréenne, dans cette province de Gyiunggi – le film  a été tourné sur les lieux-mêmes de l’affaire réelle… L’ambiance nocturne est terrifiante (certaines scènes où la pluie tombe à verse notamment, un peu comme dans « Seven » de David Fincher), le film a un côté séduisant et dépaysant, quasi-hypnotique… Ici sur l’image on aperçoit un épouvantail installé non par les paysans, mais par la police locale elle-même (un écriteau dissuade vainement le tueur en série !), démunie à l’époque face à un tel déferlement de violence, nouveau pour le pays. D’ailleurs comme dans « Seven », le commissaire local est épaulé par un spécialiste plus aguerri, venu de Séoul, et au départ leurs relations professionnelles sont tendues.

Le meurtrier ne sera jamais identifié ni arrêté, faute de moyens suffisants (les tests ADN, par exemple, devaient être envoyés en Europe ou aux Etats-Unis, alors que le temps comptait ici, la police locale fit même appel à des voyants pour l’aider dans cette affaire !!!)…
BONG Joon-Ho a réalisé en 2006 un film fantastique délirant, lui aussi non dénué de recul et d’humour, l’histoire d’une sorte de monstre du Loch Ness coréen : « The Host ».


Peinture et cinéma (2) : « Meurtre dans un jardin anglais »

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Mp7qkYPX7A8[/youtube]Toujours dans le cadre de la prochaine séance du cinéma le Rio demain soir (« Ivre de femmes et de peinture » à 20h30), continuons sur le passionnant thème de la peinture et des peintres au cinéma… Impossible de parler des liens unissant les arts graphiques et le cinéma, sans évoquer un réalisateur britannique hors-norme : Peter Greenaway.

Né au Pays de Galles en 1942, il a débuté par la peinture et l’illustration de livres, avant de s’attaquer au cinéma expérimental…

Son chef-d’oeuvre le plus fameux s’intitule « Meurtre dans un jardin anglais » – ou en V.O. « The Draughtsman’s Contract » (1984).
L’histoire (labyrinthique) se passe au XVIIè siècle, un jeune artiste réputé – Mr. Neville – est engagé par une noble Lady, afin de réaliser – en l’absence du mari de cette dernière… – plusieurs vues paysagères du magnifique parc entourant sa propriété. Ce contrat prévoit une rémunération… en nature !

L’intrigue de ce polar historique et artistique (à voir en V.O. sous-titrée pour le parfait accent anglais) est un peu difficile à suivre au départ, mais on se laisse charmer par la beauté des images et par la musique baroque du compositeur Michael Nyman (ici un extrait musical du film), également auteur de la sublime bande-son de « La Leçon de piano », autre chef-d’oeuvre de la néo-zélandaise Jane Campion, et Palme d’or du Festival de Cannes 1993).

Seulement, en plus de commettre le « péché de chair » avec cette gente dame plutôt perverse – entourée de courtisans hypocrites -, le dessinateur a eu le tort, en effectuant ses croquis panoramiques, d’être témoin de choses qu’il n’aurait jamais dû voir ici… ce qui lui vaudra sa perte, en l’occurence son assassinat.
Superbe et originale mise en scène, où le spectateur visionne les évènements importants (après coup, car anodins sur le moment) à travers l’oeil de l’artiste, plus concrètement à travers le cadre dont celui-ci se sert pour reproduire les mesures et les bonnes perspectives de ses dessins.

En plus de l’art, Greenaway est obsédé par les thèmes de l’architecture et de la numérologie (les titres chiffrés de plusieurs de ses autres films le prouvent : « 8 femmes et 1/2 », « Drowning By Numbers » – ou l’histoire malsaine d’un complot de veuves qui ont toutes fait disparaître leurs maris en les noyant, à tour de rôle ! – et l’une de ses dernières sorties « The Tulse Luper Suitcases » ou l’histoire d’un meurtrier en série vu à travers 92 de ses valises dispersées ici et là (…) présentée lors du Festival de Cannes 2003, difficile à résumer ici…).

Bref du cinéma d’auteur assez complexe mais pas rébarbatif du tout, au contraire, à condition de faire l’effort de « rentrer » dans l’univers de ce cinéaste de génie.


La peinture au cinéma (1) : « La jeune fille à la perle »

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=5ODy_1Tc1r8[/youtube]A l’occasion de la prochaine séance-rencontre au cinéma florentais le Rio (consacrée au thème de la peinture au cinéma, avec le vendredi 13 mars à 20h30 la projection du film coréen « Ivre de femmes et de peinture »), petite filmographie sélective et non-exhaustive sur la peinture et les peintres.
scarlettgriet
 
D’abord un coup de coeur particulier pour le film de Peter Webber : « La Jeune fille à la perle » – « Girl With A Pearl Earring » (2004), adapté d’un livre de la romancière Tracy Chevalier (1999).
Delft (Pays-Bas), milieu du XVIIè siècle – âge d’or de la peinture flamande…
Griet, une jeune servante (Scarlett Johansson), est engagée dans la maison bourgeoise du grand maître Johannes Vermeer (Colin Firth), pour aider son épouse, ses proches et le reste des aides ménagères dans la bonne tenue de cette demeure… Bientôt, sa douceur, sa vivacité d’esprit, la grâce de son visage et de ses gestes attirent l’attention du peintre, qui lui demande de poser pour lui, en cachette d’abord…
Bientôt le scandale arrive, l’épouse jalouse d’une pauvre domestique et la ville toute entière sont au courant de cette « liaison » inconcevable pour l’époque.

Au-delà de l’histoire d’amour et d’attirance mutuelle, mon intérêt pour ce film réside dans l’extraordinaire reconstitution historique (de la ville de Delft et de ses canaux notamment) et artistique (on croit voir les tableaux de Vermeer revivre sous nos yeux), Scarlett Johansson était décidément faite pour ce rôle, tant sa ressemblance avec le vrai modèle du tableau est incroyable ; et puis la photographie est sublime, très léchée…

(tableau de Vermeer, la Haye, Pays-Bas, www.evene.fr)

Une « perle » du cinéma très pédagogique, qui donne envie de s’intéresser à la peinture flamande et à l’histoire de l’art en général…


Ayez la « Loose » attitude (coup de coeur pour la série BD « Victor Lalouz » de Diego Aranega)

« Allo, kivalaséki ??? » Après avoir lu d’affilée les trois tomes des aventures rocambolesques de Victor Lalouz, sorte de « Cyprien » (vu aussi l’autre week-end au cinéma, l’univers d’Elie Semoun est très proche de celui du scénariste et illustrateur Diego Aranega) de la bulle et des phylactères, j’avais une énorme envie de partager […]


Marre d’écouter de la soupe FM ? Essayez Radio Néo sur Bourges 11

Hier soir découverte totalement par hasard en zappant sur l’autoradio : un titre inconnu qui a retenu mon attention (une voix féminine anonyme chantant en anglais, dans le style du projet Nouvelle Vague lancé par Olivier Libaux), et sur une radio indépendante (sans pub !), qui diffuse uniquement sur Paris […]


Humour noir british (coup de coeur pour « Kiss Kiss » de Roald Dahl)

Un coup de coeur littéraire pour l’écrivain gallois d’origine norvégienne Roald Dahl (1916-1990) – auteur du célèbre roman jeunesse « Charlie & The Chocolate Factory » ou « Charlie et la chocolaterie », récemment adapté à l’écran par le génial Tim Burton – et son recueil de nouvelles adultes à se tordre de rire […]


« My (Wax) Tailor Is Rich » (coup de coeur pour un nouveau venu de la French Touch)

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x557hp_wax-taylor-que-sera_music[/dailymotion]Dans la famille électro, je demande… Wax Tailor : ce pseudo anglophone cache un petit génie – bien français (de son vrai nom J.C. Le Saoût) – du sampler et des tables de mixage, proche du californien DJ Shadow ou encore de l’anglais Just Jack. Hasard que Nicolas Voisin l’ait choisi pour […]


Belle plante de la poésie électronique française (coup de coeur pour Emilie Simon)

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x21wol_emilie-simon-vieil-amant_music[/dailymotion]Un coup de coeur pour la jeune (et jolie) musicienne et chanteuse Emilie Simon, 30 ans tout juste (née en 1978 seulement, à Montpellier, d’une mère pianiste et d’un père ingénieur du son), véritable fée moderne qui possède déjà à son actif un beau parcours musical :   – un premier album éponyme […]