ALLER AU CINEMA, quand on habite à la campagne, est un acte prémédité. (J’en devine qui me disent qu’ils ont horreur de la campagne…)
Il faut prévoir un break assez large dans son emploi du temps. Pour ma part, je préfère y aller l’après-midi. Pour les campagnards, cela signifie sortir la voiture, vérifier le contenu du réservoir, rouler tranquillement sur les routes traversant les bois, les champs, les villages, tantôt à 50 à l’heure, tantôt à 90 … au gré des radars…pénétrer dans la ville et chercher une place pour ranger l’automobile…Ca peut prendre un certain temps en semaine quand désespérément on arpente en vain le parking Séraucourt.
Joie, enfin, quand on gravit le large escalier de la Maison de la Culture (on se dit « comme à Cannes » !).
Cinéma au centre de la ville ! Chaleureux ! Tranquille ! Le vaste hall pourvu d’accueil… et on pénètre enfin dans la douce salle obscure…chhuutt –mystèère !
C’est vous dire combien la préparation à cette banale sortie est importante.
Pour ma part, en plus du programme envoyé aux abonnés par la MCB, j’ai l’habitude d’établir un avant-goût de mes sorties dans la programmation loisirs de la NOUVELLE REPUBLIQUE version papier et version web. Ceci ne va plus être possible puisque l’édition du Cher va fermer ses portes (j’ai eu un mail le précisant). C’est bien triste. Et je tiens à dire mes regrets aux 40 salariés qui vont être mis sur le carreau de Pôle-emploi , privés de travail, privés d’écrire !
Hier encore, ayant parcouru les horaires des séances, les programmations des salles, j’ai foncé vers la ville et ses lumières (Jean ?)…
…J’ai écrit ce texte pendant les travaux sur « chermedia » ; le film que je suis allée voir ne passe plus ; c’était « j’ai tué ma mère » conflit mère-ado en langage canadien. Soigné, évocateur,fort!