L’imposteur de François Marchand, Le Cherche Midi éditeur, 123 p.
L’imposteur ou comment du jour au lendemain endosser l’identité d’un autre dans sa vie privée comme dans sa vie professionnelle.
Pour la vie privée, tout est simple, la femme est complice et l’enfant accepte.
Pour la vie professionnelle, c’est tout aussi facile, parti depuis longtemps et méconnu dans les sphères des hauts fonctionnaires de l’état, l’original est facile à remplacer. Jusqu’au jour où entre magouilles et détournements, le danger fait son apparition sous l’apparence d’un ancien ami d’études. Et puisque tout est simple il suffit de le tuer d’un coup de photocopieur, et de continuer magouilles diverses et détournements frauduleux.
Un compte sur une île connue pour être un paradis fiscal et quand la pression devient trop forte, il suffit de prendre un avion, de retrouver la femme et l’enfant et de vivre heureux sous de meilleurs cieux.
Et là, le doute s’installe ? Certes, il s’agit de fiction pour nous divertir mais nous sommes un peu grands pour encore croire au hasard des hasards qui fait que tout est possible.
L’histoire comporte plusieurs histoires qui sont développées de façon assez inégale : passage éclair sur le remplacement dans la vie privée, description des pratiques de détournements des hauts fonctionnaires de l’état (l’auteur dénonce de façon appuyée les fraudes pratiquées dans certains ministères), assassinat du gêneur, apparition épisodique de policiers, et pour finir escapade vers un paradis fiscal pour vivre heureux et longtemps, une fin expédiée en deux temps trois mouvements soit dit en passant.
Beaucoup trop de petites histoires qui font de l’ombre parfois au sujet principal.
Le style bien que classique est agréable, certains passages sont plutôt truculents et certaines situations justes survolées mériteraient d’être développées pour devenir totalement désopilantes.
Un roman découvert dans le cadre du partenariat avec les Chroniques de la rentrée littéraire