Passeurs de poèmes le choix de Lilibib 2


Photos-0016   épithète

EPITHETE

Un corbeau orphelin

S’abattit un matin

D’une bibliothécaire en son jardin.

Aussitôt elle en prit soin.

L’adopta

Le Baptisa :

Epithète

(C’est un petit bonheur

que j’avais ramassé

il était tout en pleurs

sur le bord d’un fossé

dit le poète)

De l’ordinateur, Epithète s’empara

Et dit « chouette, je percherai là »;

Bien aimé et nourri

Epithète grandit.

L’ordinateur en mourut

Epithète survécut.

La bibliothécaire pleura.

Epithète se consola.

D’une branche de cerisier

Installée dans le grenier

Il s’apprit à voler

Et des fruits à manger.

Après ses frères il cria !

Point sourds, ils se montrèrent ;

Ensemble ils s’envolèrent..

L’érudite, elle, nettoya…

(Félix Leclerc aurait fait un grand détour ou bien se serait fermé les yeux);

En hiver , il fut là.

(Un jour de malheur).

Mais derrière lui, le facteur

Belle missive apporta.

Morale :

Ne dites plus que l’oiseau Freu

Du malheur

Est le porteur.

Je vous en prie, ramassez-le !

Histoire de plumage tirée par les cheveux.


Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

98 − 90 =

2 commentaires sur “Passeurs de poèmes le choix de Lilibib

  • Christian

    Seigneur, quand froide est la prairie,
    Quand dans les hameaux abattus,
    Les longs angelus se sont tus…
    Sur la nature défleurie
    Faites s’abattre des grands cieux
    Les chers corbeaux délicieux.

    Armée étrange aux cris sévères,
    Les vents froids attaquent vos nids!
    Vous, le long des fleuves jaunis,
    Sur les routes aux vieux calvaires,
    Sur les fossés et sur les trous
    Dispersez-vous, ralliez-vous!

    Par milliers, sur les champs de France,
    Où dorment des morts d’avant-hier,
    Tournoyez, n’est-ce pas, l’hiver,
    Pour que chaque passant repense!
    Sois donc le crieur du devoir,
    O notre funèbre oiseau noir!

    Mais, saints du ciel, en haut du chêne,
    Mât perdu dans le soir charmé,
    Laissez les fauvettes de mai
    Pour ceux qu’au fond du bois enchaîne,
    Dans l’herbe d’où l’on ne peut fuir,
    La défaite sans avenir.