Le grand Joseph de Kochka


 Le grand Joseph de Kochlka aux éditions Thierry Magnier

Joumana, jeune fille franco-libanaise nous conte son histoire, de ses 9 ans au Liban à ses 16 ans en France.

A travers son récit qui commence peu avant la guerre (fin des années 60), on fait la connaissance de sa famille libanaise, son grand-père (geddo en arabe) qui parti de rien monta une entreprise  prospère d’exportation  de savon et de soirie, un homme grand, tant par sa taille ( plus de 2 mètres) que par sa position dans la famille, sa grand- mère, ses parents, ses oncles…

Cette jeune fille nous fait découvrir le monde dans lequel elle évolue, la différence entre l’éducation des garçons, qui doivent jouer, apprendre à se battre, profiter de leur jeunesse pour pouvoir devenir des hommes, (l’homme doit travailler pour nourir sa famille) et les filles qui très tôt doivent observer, apprendre, pour pouvoir servir ces hommes et donc très tôt elle doit s’entraîner à cette tâche…

Dans son foyer Joumana vit autre chose, son père est français, et sa mère libanaise n’est pas à son service, elle vit pour le foyer comme les européens. « c’est vrai, à la maison j’avais l’impression que ma mère prenait autant soin de mon père, que mon père prenait soin d’elle. »

Elle passe beaucoup de son temps chez sa grand-mère (Téta), une femme autoritaire,  en colère et qui crie toujours, qui souhaite que sa petite fille soit bien éduquée, comme toutes les jeunes filles libanaises. Elle éprouve de la colère face à cette condition féminine, qu’on lui impose. Mais tout cela est adouci par  une belle complicité avec son grand père  » ce n’est pas drôle de rester debout toute la matinée à regarder une vieille et à écouter ses sornettes. Elle n’a que neuf ans et demi! »

Et puis un jour la guerre éclate, elle reste quelques temps au Liban, à vivre les évènements jusqu’à ce qu’une bombe tombe sur leur maison.

Un livre dont les chapitres sont très courts. Les sentiments  de Joumina sont si bien décrits que j’ai eu l’impression de la voir passer  dans les rues, de sentir les parfums des épices, d’être avec elle  dans la cuisine de sa grand-mère, au milieu des odeurs…

A travers les lignes on découvre le pays des cèdres, les gens, des histoires d’hommes et de guerre ,  et en prime  un texte du poète Khalil Gibran, extrait de Merveilles et processions.

Un ouvrage pour les jeunes et les moins jeunes.


A propos de martine gallois

De formation comptable, je suis passée dans le monde de la littérature par les contes, en passant mon Bafa. A la DLP 18 depuis le 1er septembre 1996, j'ai eu la chance de pouvoir effectuer des fonctions très différentes et toutes très enrichissantes. Prêt au public à l'annexe, participation au groupe formation animation, gestion des marchés publics et de la comptabilité, conteuse...

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