« Little Miss Sunshine » plutôt que Miss France 2009 17


Une nouvelle miss élue ce week-end sur TF1, ma curiosité m’a poussé à zapper rapidement pour voir un peu, et le spectacle fut une fois de plus, comment dire… … … surprenant ! Les pauvres potiches/miss, on leur en a fait voir de toutes les couleurs, le pire et le clou du spectacle fut peut-être le défilé en costume (soi-disant) traditionnel régional, malgré l’absence remarquée de Madame de Fontenay et ses fameux chapeaux (!). Bref, passons…

A cette événement franco-franchouillard, je préfère de loin le film qui traite d’un sujet proche (bien que le concours de beauté, ici, ne soit qu’un prétexte au scénario) : « Little Miss Sunshine ».

www.allocine.com)

(source : www.allocine.com)

C’est LE film de ces derniers mois, primé à droite et à gauche depuis sa sortie en 2006 aux USA puis en France (sélection du Festival de Sundance 2005, César du Meilleur film étranger 2006, Grand Prix du Jury du Festival du Film américain de Deauville 2006…), et il le mérite !

« Little Miss Sunshine » (2006), du couple Jonathan Dayton & Valerie Faris, est un premier film absolument remarquable de spontanéité et de fraîcheur, à mi-chemin entre le drame familial et l’humour grinçant, avec uniquement des acteurs peu médiatiques, ce qui ne gâche rien (ras le bol de voir toujours les mêmes têtes à Hollywood et ailleurs, à force, de film en films, certains acteurs ne sont plus crédibles dans un nouveau rôle, tellement on les a vus et revus…).

Une famille middle-class de l’Amérique (assez) profonde – celle qu’on voit rarement à Hollywood – se serre les coudes après la tentative de suicide de l’oncle Paul (Steve Carell), enseignant homosexuel dépressif et spécialiste de l’écrivain français Marcel Proust, que sa soeur recueille à sa sortie d’hôpital.

Cette jeune mère (jouée par l’actrice australienne Toni Collette) ne travaille pas mais garde sa fillette de 10 ans, Olive, ainsi que son beau-père héroïnomane et jouisseur à l’influence plus que douteuse pour sa petite-fille (!!!)… sans oublier un fils d’une vingtaine d’années en pleine crise d’adolescence (il a décidé de ne plus parler, par idéologie nitzschéenne et surtout par révolte contre ses parents).

Le père, au chômage mais en pleine reconversion professionnelle en tant que futur « coach » et conférencier psycho-pédago-thérapeute à la mord-moi-le-noeud (typiquement américain !!!), croit bien naïvement au livre de son gourou, qu’il est chargé de vendre comme un véritable VRP… … … sauf que lui seul croit à ses théories fumeuses et énervantes (il s’en rendra compte sur le tard).

Sur ce fonds mélodramatique vient se greffer une histoire de concours de beauté pour enfants bien anecdotique, mais important puisqu’il va permettre à cette famille en galère de reprendre espoir et de vivre une véritable aventure initiatique, en suivant la petite Olive jusqu’en Californie, pour l’élection de (Little) Miss Sunshine : le vieux van familial – un combi Volkswagen rouillé et jaune – embarque toute la troupe, pour le meilleur et pour le pire (notamment la scène tragi-comique de l’enlèvement du corps du grand-père à l’hôpital, après son décès par overdose survenu au motel pendant le trajet).

(www.allocine.com)

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La prestation d’Olive en public sera une catastrophe, non dénuée de rire (la scène – ici en VF sur Youtube – où le père, puis toute la famille, la rejoint pour danser sur scène, est tordante !), mais au moins ce périple moderne de plus de 1000 km à travers l’Ouest américain, aura permis de retrouver de vraies valeurs : la solidarité, la communication et la bonne humeur !
Un film chaleureux qui reste longtemps en mémoire, notamment pour sa bande-son (B.O. de Mychael Danna et du groupe DeVotchka), écoutez le titre de DeVotchka « How It Ends » sur les images du film, d’un simple clic...

Sans oublier , d’un simple clic sur le lien, le reste des morceaux sur le site Myspace du film (bonne idée de la part des producteurs et réalisateurs !).

Ce film déjà culte est disponible en DVD à la médiathèque de St-Florent-sur-Cher (cote F DAY), ainsi qu’une autre excellente comédie dramatique déjantée où figurait déjà en 1994 l’actrice Toni Collette : « Muriel »-en V.O. « Muriel’s Wedding » du réalisateur australien P.J. Hogan (F HOG) : nous déconseillons ces deux films, pour des raisons évidentes, aux – 12 ans (bien qu’ils soient étiquetés « tous publics »)…


A propos de stef18

Adjoint du patrimoine à la médiathèque de St-Florent-sur-Cher depuis 10 ans bientôt, je suis actuellement affecté à la section adultes (commandes de livres documentaires et BD ado-adultes, CD audio et DVD)

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17 commentaires sur “« Little Miss Sunshine » plutôt que Miss France 2009