No direction home


Le maître Martin Scorsese nous donne à voir et entendre la vie réelle et rêvée du Zim, alias Robert Zimmerman, alias Bob Dylan, pseudo choisi en hommage au poête irlandais Dylan Thomas (c’est ce que colporte la rumeur, mais avec Bob, à la fois unique et démultiplié par les rôles qu’il a endossés par crainte de n’être qu’un petit ricain de plus là bas dans son Minnesota natal, allez savoir). Il est bien tard dans la nuit du 11 novembre lorsque le second DVD s’éjecte et pourtant je remettrais bien ça.

Héritier des folk-singers protestataires poursuivis sous le Maccarthysme, les Woody Guthrie, Pete Seeger, dont il reprend l’esprit mais non l’engagement politique, Bob Dylan est sans doute la plus géniale éponge de l’univers folk-blues. Imprégné des racines de la chanson populaire américaine, imbibé de blues, de country-music et de rock n’roll, lecteur assidu de Kerouac (On the road, bien sûr!), vagabond rimbaldien, en un mot poète,  encensé pour ses protest-songs puis hué comme un traître lorsqu’il s’empare des rythmes rock (bringin’  it all back home), il a tracé avec un flair inné sa route vers la gloire. Il reste un phénomène sans doute inégalé dans la musique américaine. Quelqu’un qu’il serait dommage de ne pas rencontrer, même s’il se défile souvent!

No direction home-Bob Dylan / Martin Scorsese /Double DVD Paramount, 2005.

plus

? une vidéo de Bob Dylan dans un de ses tout premiers tubes,

? une bio de Dylan par François Bon (disponible à la D.L.P. du Cher, of course!), et un très complet « Dylan virtuel: voyage Internet  » sur Tiers Livre,

? un petit extrait de « no direction home« , pour la bonne bouche,

? et le premier album folk-rock de l’histoire, dit-on!


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