Oulipien un jour… Oulipien toujours…


Quelques idées fortes de notre rencontre avec Jacques Jouet…

La conscience du  livre comme lieu de la liberté

L’intuition d’un rêve de vie liée à l’écriture

La rencontre avec Georges Perec, Jacques Roubaud et Paul Fournel, lors du premier stage organisé par l’Oulipo (Ouvroir de Littérature Potentielle) provoquant notamment la rupture avec l’image de l’écrivain solitaire et malheureux mais surtout le besoin irrépressible de consacrer sa vie à l’écriture

L’écriture comme outil de présence au monde – « la création créante » selon la formule de François Le Lionnais

Un projet de vie : la poésie ne sert à rien mais elle est fondamentale. Jacques Jouet ne veut pas écrire de la poésie pour les poètes mais pour tout un chacun

P1200116Un projet gigantesque : écrire un poème par jour, daté, localisé et corrigeable uniquement le jour de son écriture – depuis 1992 sous différentes formes
– poèmes de métro : composés pendant le temps des trajets en métro. Chaque vers est pensé entre 2 stations et écrit à chaque arrêt. Ce projet va jusqu’à un poème du réseau complet, comprenant un vers à chaque station, le périple complet durant plus de 15 heures. Assez vite, les poèmes de métro se transforment en poèmes-portraits

– poèmes-portraits (individuels ou collectifs), par exemple les basketteuses de Bourges. Les poèmes-portraits sont remis à chaque portraituré dont le nom, le lieu et la date sont mentionnés à la publication avec leur accord

– poèmes adressés : dans un premier temps, le poème est adressé à des personnes de son entourage puis il entreprend un projet plus vaste (épuiser l’humanité) visant à s’adresser, en toute modestie, à chaque être humain. Le travail a commencé avec l’annuaire téléphonique de l’Ain commençant par le début de l’alphabet. Des micro-projets spécifiques sont conduits en parallèle, par exemple la commune de l’Etelon ou les rues Arthur Rimbaud et Paul Verlaine à Bourges. Un projet visant à l’éternité… pour lequel il nomme un héritier qui s’engage à poursuivre le travail après sa mort (rappelons qu’à l’Oulipo, les morts sont « excusés pour cause de décès »)

Une vie entre écriture et rencontres avec la population, les ateliers d’écriture étant un des lieux de la transmission.

En bref, un moment de poésie vivante !

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