Plus belle sera la chute


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Pauline   habite Toulouse, a 15 ans et est en classe de seconde;  elle aime beaucoup écrire et , on peut le dire,  » jongler avec les mots » . Elle a souvent eu l’occasion de m’envoyer des histoires de sa composition que j’ai toujours pris plaisir à lire

Cette fois ci elle se lance dans les «  récits à chute et  équivoques-« 

Sur les sept récits  envoyés deux ont été choisis.

Vertige

Nicolas a le vertige. Tout en haut d’un sommet qui lui paraît être le mont Everest, il ose à peine regarder en dessous de lui. La pente est abrupte et,  seules, quelques maigres plateformes lui laissent présager que sa descente sera possible sans qu’il ne tombe directement jusqu’en bas. Mais pour cela il lui faudra beaucoup de prudence. Néanmoins, Nicolas est plutôt téméraire et décide de s’engager dans cette pente, en marche arrière, c’est plus sûr. Derrière lui c’est le vide. Aussi après quelques efforts s’arrête-t-il un instant sur un endroit plat. Téméraire mais prudent ! Puis, il reprend sa périlleuse descente. D’autres l’ont fait avant lui, il en est tout à fait capable ; et puis, il faut bien un début à tout ! Il a maintenant fait la moitié du trajet et progresse lentement. Mais essoufflé il décide de s’arrêter encore un peu. Soudain, sans y prendre garde, il bascule en arrière et s’apprête à dégringoler tout le reste de sa montagne lorsque sa sœur le rattrape de justesse.– Et alors Nicolas, c’est bien téméraire de vouloir descendre l’escalier à neuf mois !

Une course sans fin

Tout le monde s’arrête devant elle, mais elle ne s’arrête jamais. Infatigable elle avance, veut remporter cette course. A vrai dire c’est un contre-la-montre, car elle n’affronte personne. Et pourtant à chaque tour, elle se donne du courage, continue sa course effrénée à son rythme, telle la tortue affrontant le lièvre. Régulièrement elle passe devant ses amies nonchalantes, qui se contentent de la regarder en marchant lentement. Mais elle garde la conviction qu’elle peut battre un record et continue d’avancer. Toujours elle garde une allure stable et rien ne salit son espoir de gagner. Parfois quelqu’un semble lui dire :

– Allez dépêche-toi !

Mais elle se moque des gens pressés. Quelques fois au contraire quelqu’un supplie :

– Non, ralenti s !

Mais personne ne lui demande de s’arrêter car chacun sait que c’est impossible à moins qu’elle ne tombe en panne et la pauvre petite ne bat jamais son record car l’horloge sonne toujours à soixante tours.

A bientôt Pauline pour d’autres  nouvelles!!

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