Rentrée littéraire, automne 2013. Trois fauves, de Hugo Boris aux éditions Belfond.


Qu’est-ce qu’un grand homme ?
Qu’est-ce qui fait de lui un être d’exception, de légende ?…
Ces questions, Hugo Boris se les est posées pour en faire un roman inattendu et brillant.
Drôle et passionnant, ce jeune auteur que j’ai eu le plaisir d’écouter lors de la réunion de rentrée littéraire du magazine PAGE s’est donc lancé avec ce quatrième roman dans une opération littéraire étonnante : dresser le portrait de trois monuments de l’Histoire : Danton, Victor Hugo et Winston Churchill.

En prenant le parti formel d’éviter le rapport historique et exhaustif de trois personnalités, Hugo Boris s’est penché sur les moments clés de leur vie, faisant ainsi successivement le portrait à la fois subjectif et vivant de trois indomptables. Un angle de vue original pour nous faire saisir l’appétence excessive de la vie chez ces trois hommes.

La vie, c’est justement ce qui unit ces trois personnalités hors du commun qui, très tôt, ont échappé à la mort, qui s’en sont relevés et qui ont eu à lui montrer les crocs à plusieurs reprises. Il faut avoir la puissance des fauves pour échapper à sa faux, bondir quand elle s’acharne et oser l’affronter. Il faut avoir une revanche à prendre et une croyance tenace en sa propre immortalité.

D’une écriture vive, en phase avec les sujets qu’il croque, le texte met en lumière le rapport à l’animalité, chez nos trois prédateurs. Quand le masque se craquelle, le corps s’engage, la bête apparaît…

Une parenté imaginaire se fait entre eux, ponctuée de minuscules introductions en guise de préambule aux trois portraits. Le ton est donné, le roman se lit vite, facilement, les monstres de vitalité se dressent devant nous. Ad vitam aeternam !

Trois grands fauves, Hugo Boris, Belfond, 2013 – 201 p.

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