Humour


Psychodrame au « Brico Dream » : poésie à tous les étages et remède contre la déprime

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x9kdmg_avantpremiere-bancs-publics-versail_shortfilms[/dailymotion]Immense coup de coeur pour le dernier film de Bruno Podalydès vu hier soir : « Bancs publics (Versailles Rive droite) » clôt  la trilogie versaillaise – sa ville natale – commencée en 1992 avec 1°) « Versailles rive gauche » puis 2°) « Dieu seul me voit (Versailles chantiers) », avec un joyeux film choral (le casting est impressionnant !) plein de fantaisie et de poésie à la Jacques Tati (la deuxième partie du film s’accélère brutalement et enchaîne catastrophe sur catastrophe dans le fameux magasin de bricolage « Brico Dream » dont les vendeurs sont d’improbables dilettantes aux airs de Gaston Lagaffe !)…

(affiche officielle, www.allocine.fr)

(affiche officielle, www.allocine.fr)

Si vous aviez apprécié comme moi ses deux précédentes adaptations très personnelles du romancier Gaston Leroux (« Le Mystère de la Chambre jaune » réalisé en 2003, suivi en 2005 du « Parfum de la Dame en noir »), jetez-vous sur son dernier long-métrage, vous ne regretterez pas le prix de votre billet ! Toujours le même humour pince-sans-rire, le même décalage et le même jeu d’acteurs, avec pour ne citer que les meilleurs : Claude Rich, Pierre Arditi, Isabelle Candelier et Jean-Noël Brouté que l’on avait découverts tous deux dans les aventures rocambolesques de l’inspecteur Rouletabille, toujours Denis Podalydès et son frère réalisateur et acteur (truculent !) Bruno le barbu, toujours le belge Olivier Gourmet ici en vendeur antipathique à souhait, etc…

Malgré l’absence relative de scénario (principal reproche de ce film, qui réunit en fait plusieurs petites saynètes), on rit énormément, entre les gags visuels de la mise en scène et les jeux de langage des dialogues (très écrits), sans oublier le ridicule de certaines situations (la machine à café « Grospresso » par exemple, et ses portions triples) ; cela dit ce genre d’humour subtil et décalé (et paradoxalement lourd par moments) ne plaira pas forcément à tous les publics.

Pas mal d’émotion aussi dans cette comédie collégiale, où la description de la solitude et de l’absence de réelle communication, au travail ou dans le privé  (thèmes centraux de l’intrigue finalement), dans cette Ile-de-France bourgeoise des Yvelines, est omniprésente et finement amenée au spectateur. Bref, un film français drôle, intelligent et pas rébarbatif à la fois (pas si fréquent !), qui réconcilie le public avec le 7ème art…

Ah oui, j’oubliais : avant la séance, nous avons eu le plaisir de découvrir un drôle de court-métrage québécois : « Next Floor » de Denis Villeneuve (dont voici un extrait et la liste de récompenses internationales).


Charlie et ses drôles de vannes

Coup de coeur pour la revue politiquement incorrecte et incorrigible surtout : « Charlie Hebdo »… Mauvais goût assumé, choquant parfois (…), mais ô combien salutaire en ces temps de censure et d’aseptisation de la pensée (unique)…


De l’usage des herbes aromatiques comme remède à la crise ambiante….

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=AX4C4ntPy6Q[/youtube]Coup de coeur pour la comédie britannique décapante et « stupéfiante » de Nigel Cole, à l’heure où les bourgeons réapparaissent en ce début de printemps : « Saving Grace » (2000) est un bijou d’humour décalé (ici la fameuse scène des cornflakes !) qui plaira à tous les publics, du jeune ado libertaire à la mamie branchée.

Un film idéal pour rire de l’adversité et se redonner du punch, on en a tous besoin en ce moment (cette hilarante comédie ne fait nullement l’apologie de substances illicites, contrairement aux apparences, mais plutôt au final… … … l’apologie de la littérature : l’actrice Brenda Blethyn, jouant ici une pauvre veuve en faillite – Grace – obligée au départ de se lancer dans la production du chanvre indien pour éponger les dettes de son défunt mari, trouve une solution encore plus lucrative en publiant ses mémoires et son histoire d’amour avec le dealer français rencontré à Londres, joué ici par Tchéky Karyo. Moralité : seul le livre peut nous sauver ???).

Un film recommandé par … Doc Gynéco (lui aussi sauvé par le livre finalement, grâce à sa rencontre avec la « romancière » castelroussine Christine Angot)


Malavita… Malavita encore… Benacquista pour le plaisir… 2

J’étais tombée, il y a une vingtaine d’années, sur « Trois carrés rouges sur fond noir » de Tonino Benacquista. Un drôle de roman très noir, réjouissant et cynique, qui donnait, entre autres, une bonne petite claque au milieu si chic de l’art contemporain… Ensuite, à chaque nouveauté de Benacquista, je replongeai […]


Ayez la « Loose » attitude (coup de coeur pour la série BD « Victor Lalouz » de Diego Aranega)

« Allo, kivalaséki ??? » Après avoir lu d’affilée les trois tomes des aventures rocambolesques de Victor Lalouz, sorte de « Cyprien » (vu aussi l’autre week-end au cinéma, l’univers d’Elie Semoun est très proche de celui du scénariste et illustrateur Diego Aranega) de la bulle et des phylactères, j’avais une énorme envie de partager […]


Géants ces minuscules !

Je viens de découvrir des petits films d’animations : « Minuscule : la vie privée des insectes » en 4 DVD rassemblant chacun 19 films très courts. Un régal pour tous,  petits et grands. L’univers de quelques bestioles comme vous ne l’avez jamais vu : une coccinelle chipie, une sauterelle cynique, des escargots enfantins, un scarabée oedipien… Décalé, burlesque, une petite merveille d’humour à découvrir également à travers cet extrait.