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Ados et cinéma (« Ralph » de Michael McGowan) 2

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=hIyhl8OEFsE[/youtube]Un petit film familial peu connu, idéal pour les adolescents, et plein de messages positifs allégoriques (abnégation, courage…) : « Ralph » / « Saint-Ralph » (2004) du réalisateur canadien Michael Mc Gowan.

ralph

Hamilton (Ontario) au Canada, années 1950… Ralph Walker, un jeune collégien de 14 ans orphelin de père, est scolarisé dans un établissement religieux à la discipline de fer (le collège St-Magnus, dirigé par le père Fitzpatrick), où la morale et la foi sont de rigueur.
Sa mère hospitalisée d’un cancer étant subitement tombée dans le coma, il espère un miracle pour la sauver : courir le grand marathon de Boston (Massachussetts) et le remporter serait un challenge à la hauteur, du moins l’espère-t-il, encouragé par un jeune prêtre aux idées larges et ancien sportif de renom…
Un premier film indépendant très remarqué, à la mise en scène et au scénario originaux et touchants, entre « Le Cercle des Poètes disparus » (pour l’ambiance scolaire) et « Chariots de feu » (pour la performance sportive).
Récompensé dans de nombreux festivals, « Ralph » est un film bouleversant dont l’histoire est sublimée par l’interprétation d’un adolescent (Adam Butcher) confronté à la maladie de sa mère et à son incroyable volonté de surmonter les obstacles de la vie…

Un concentré d’amour et d’émotion dans la lignée de « Billy Elliott » ! (un de nos coups de coeur DVD à la médiathèque de St-Florent).


Psychodrame au « Brico Dream » : poésie à tous les étages et remède contre la déprime

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x9kdmg_avantpremiere-bancs-publics-versail_shortfilms[/dailymotion]Immense coup de coeur pour le dernier film de Bruno Podalydès vu hier soir : « Bancs publics (Versailles Rive droite) » clôt  la trilogie versaillaise – sa ville natale – commencée en 1992 avec 1°) « Versailles rive gauche » puis 2°) « Dieu seul me voit (Versailles chantiers) », avec un joyeux film choral (le casting est impressionnant !) plein de fantaisie et de poésie à la Jacques Tati (la deuxième partie du film s’accélère brutalement et enchaîne catastrophe sur catastrophe dans le fameux magasin de bricolage « Brico Dream » dont les vendeurs sont d’improbables dilettantes aux airs de Gaston Lagaffe !)…

(affiche officielle, www.allocine.fr)

(affiche officielle, www.allocine.fr)

Si vous aviez apprécié comme moi ses deux précédentes adaptations très personnelles du romancier Gaston Leroux (« Le Mystère de la Chambre jaune » réalisé en 2003, suivi en 2005 du « Parfum de la Dame en noir »), jetez-vous sur son dernier long-métrage, vous ne regretterez pas le prix de votre billet ! Toujours le même humour pince-sans-rire, le même décalage et le même jeu d’acteurs, avec pour ne citer que les meilleurs : Claude Rich, Pierre Arditi, Isabelle Candelier et Jean-Noël Brouté que l’on avait découverts tous deux dans les aventures rocambolesques de l’inspecteur Rouletabille, toujours Denis Podalydès et son frère réalisateur et acteur (truculent !) Bruno le barbu, toujours le belge Olivier Gourmet ici en vendeur antipathique à souhait, etc…

Malgré l’absence relative de scénario (principal reproche de ce film, qui réunit en fait plusieurs petites saynètes), on rit énormément, entre les gags visuels de la mise en scène et les jeux de langage des dialogues (très écrits), sans oublier le ridicule de certaines situations (la machine à café « Grospresso » par exemple, et ses portions triples) ; cela dit ce genre d’humour subtil et décalé (et paradoxalement lourd par moments) ne plaira pas forcément à tous les publics.

Pas mal d’émotion aussi dans cette comédie collégiale, où la description de la solitude et de l’absence de réelle communication, au travail ou dans le privé  (thèmes centraux de l’intrigue finalement), dans cette Ile-de-France bourgeoise des Yvelines, est omniprésente et finement amenée au spectateur. Bref, un film français drôle, intelligent et pas rébarbatif à la fois (pas si fréquent !), qui réconcilie le public avec le 7ème art…

Ah oui, j’oubliais : avant la séance, nous avons eu le plaisir de découvrir un drôle de court-métrage québécois : « Next Floor » de Denis Villeneuve (dont voici un extrait et la liste de récompenses internationales).


Polar et bonne bouffe avec la collection « Suite noire » sur France 2 cet été 5

Les amateurs du romancier noir Jean-Bernard Pouy et de son école littéraire à l’humour bien trempé (« Le Poulpe » et autres précieusetés…) doivent se ravir : bonne surprise sur France 2 hier soir dimanche (à 22h30 env.) avec le second volet de la série télé « Suite noire » adaptée de la collection du même nom aux éditions La Branche, elle-même étant un hommage-pastiche de la fameuse « Série noire » de Gallimard.[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x9tlr6_interview-emmanuelle-bercot-tirez-s_shortfilms[/dailymotion]

 Hier « Tirez sur le caviste » adapté du roman de Chantal Pelletier par Emmanuelle Bercot (jeu de mot d’après le roman d’origine « Tirez sur le pianiste » de l’américain David Goodis, adapté au cinéma en 1960 par le français François Truffaut), fut un régal dans tous les sens du terme : la rencontre entre une jeune cuisinière rebelle et homosexuelle (Julie-Marie Parmentier, toujours aussi excellente de rôle en rôle malgré son jeune âge) et un vieux vigneron bourru mais gourmet (joué par le glacial danois Niels Arestrup, parfait dans ce rôle de brute psychopathe au coeur tendre et au palais affirmé), commence et finit mal, mais entre les deux, une étrange et « tendre » relation de patron à soubrette s’engage, et aurait pu prendre un chemin heureux… … … Seulement voilà, nous sommes dans un polar, ou plus exactement dans un « roman noir », et c’est là que ça se complique, pour le plus grand bonheur du lecteur-téléspectateur !(Julie-Marie Parmentier, www.france2.fr)

Dialogues aussi savoureux que les mets raffinés que concocte la jeune servante-cambrioleuse aux dreadlocks, scènes interdites aux – 16 ans (public averti et amateur) et petit rôle du sieur Jean-Bernard Pouy himself en patron de bar obsédé sexuel, qui finit une prune entre les deux yeux (!), paysages provinciaux de Dordogne en hiver qui fleurent bon la France profonde, mais aussi le drame social qui couve : cette adaptation fut une grande réussite pour une première, ça promet pour la suite !…

Résumé selon l’hebdomadaire Télérama :

« Rater un céleri rémoulade n’est pas mortel. Sauf pour Viviane, cuisinière pitoyable, dégommée d’un coup de revolver par son mari, gastronome trop longtemps frustré. Mais si le crime ne pèse guère sur l’estomac du vigneron misanthrope, il digère beaucoup moins la diète imposée par son célibat. Lorsqu’il repère chez Aline, zonarde échouée sur un banc public, de vrais talents de cordon bleu, il l’engage sur-le-champ. Entre le Petit Chaperon roux et le vieil ogre s’installe une étrange relation marquée par la violence et la domi­nation, un face-à-face brutal où l’un des deux, c’est sûr, dévorera l’autre… ».

Petites citations savoureuses pour finir : (1ère phrase, www.evene.fr) « Le céleri rémoulade était dégueulasse, et ma femme vraiment trop mauvaise cuisinière, je n’en pouvais plus, j’ai tiré. » ; « J’étais là, devant mon assiette, déconfit, l’appétit coupé, je ne sais pas comment j’ai pu me retenir d’exploser tout de suite »… … … Mesdames, à vos fourneaux, sinon gare aux pruneaux !


Ultimes traces des Futurs de l’écrit 2009…

De l’automne au printemps, les Futurs de l’écrit se sont inscrits dans le territoire départemental, de Bourges à Saint Florent sur Cher en passant par Dun sur Auron ou Saint Amand Montrond.

Et, en point d’orgue, ce week-end des 30 et 31 mai, à Noirlac où tous ont pu se rencontrer et partager spectacles, vidéos, expositions,… Chermedia était là, évidemment et vous propose de retrouver quelques uns des moments de cette manifestation.


On ira tous au Paradis (vidéo explosive)

L’Hexagone, perçu parfois comme le pays du fromage, du béret, de la baguette, du bien manger et du bien boire,   recèle aussi  des écoles d’arts des métiers artistiques (ESMA), véritables pépinières pour les studios du cinéma et de l’industrie du jeu vidéo. Pour vous en convaincre, visionnez la vidéo « DANS LA TETE » , projet de fin d’études des etudiants de l’ESMA de Montpellier, un scénario bien décapant réalisé avec un humour certain ou un certain humour….
              cincinémas
            « Pour avoir les pieds sur terre il faut avoir du plomb dans la tête » ? ? ? ? ? ? ?  
                                                    CONCLUSION: 
     » Retirons nous de la cervelle que nous avons le pouvoir de gouverner notre vie a 100 % »      


Après le festival de Cannes, des DVD palmés à gogo à la médiathèque de St-Flo

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x9dkqk_extrait-1-le-ruban-blanc_shortfilms[/dailymotion]Après la remise hier soir – par la présidente du Jury Isabelle Huppert – de la Palme d’or 2009 au réalisateur autrichien Michael Haneke pour son film en noir et blanc « Le Ruban blanc » – « Das weisse Band », coup de projecteur sur notre fonds vidéo florentais qui faisait déjà la part belle aux films primés à Cannes, depuis son lancement en 2006 :

« Mission » – « The Mission » du réalisateur anglais Roland Joffé (Palme d’or 1986), avec la sublime B.O. du compositeur italien Ennio Morricone

« La Leçon de piano » – « The Piano » de la réalisatrice néo-zélandaise Jane Campion (Palme d’or 1993), de retour en 2009 pour le superbe « Bright Star » qui se passe dans l’Angleterre victorienne

« Pulp Fiction »du cinéaste américain Quentin Tarantino (Palme d’or 1994), également présent cette année pour présenter son dernier film historique sur les nazis « Inglourious Basterds » (avec Brad Pitt et Diane Kruger)

« Underground » du réalisateur-musicien serbe Emir Kusturiça (Palme d’or 1995)

« Secrets et mensonges » – « Secrets And Lies » du britannique Mike Leigh (Palme d’or 1996)

« Rosetta » des frères belges Jean-Pierre et Luc Dardenne (Palme d’or 1999)

 

« Dancer In The Dark » (mon coup de coeur spécial) du très polémique danois Lars Von Trier (Palme d’or 2000 et Prix d’interprétation fémine pour la chanteuse islandaise Björk qui tenait là son premier rôle au cinéma, dans une comédie musicale hors-norme !), de retour à Cannes avec le sulfureux « Antichrist » qui a été récompensé lui aussi en la personne de l’actrice française Charlotte Gainsbourg (Prix d’interprétation féminine 2009)

« Le Pianiste » – « The Pianist » du réalisateur polonais Roman Polanski (Palme d’or 2002)

« Le Vent se lève » – « The Wind That Shakes The Barley » de l’anglais Ken Loach (Palme d’or 2006), de retour lui aussi cette année avec l’ex-footballeur et acteur corse Eric Cantona, ici dans son propre rôle avec « Looking For Eric » : réplique déjà culte : « I’m not A Man, I am… Cantona » (putaingue !).

Voilà pour nos DVD palmés, mais il y a encore beaucoup d’autres films simplement sélectionnés ou ayant obtenu certaines distinctions autres que la Palme d’or (exemple : Sélection officielle, Caméra d’or, Prix du Meilleur Scénario, Prix d’interprétations…) parmi lesquels nous vous conseillons :

« Persepolis » des réalisateurs-dessinateurs Vincent Paronnaud et Marjane Satrapi (Grand Prix spécial du Jury 2007), d’après la BD du même nom publiée aux éditions l’Association (une vraie réussite !)

« Valse avec Bachir » – « Waltz With Bashir » de l’israélien Ari Folman (sélection officielle 2008) : selon moi un tel chef-d’oeuvre de l’animation adultes (comme le précédent) aurait mérité la Palme d’or l’année dernière, sans doute plus que « Entre les murs » (mais bon…)

« Lemming » du génial réalisateur franco-allemand Dominik Moll (sélection officielle 2005)

« Qui a tué Bambi ? » de Gilles Marchand (sélection officielle 2003 pour ce thriller médical filmé à l’hôpital Jacques Coeur de Bourges !)

« Mulholland Drive » bien sûr, du génial David Lynch (Prix du Meilleur Scénario & Prix d’interprétation féminine pour les 2 actrices Laura Harring & Naomi Watts en 2001)… … … Et enfin :

« Mon oncle » de Jacques Tati alias « Monsieur Hulot » (Grand Prix spécial du Jury 1958), fêté en 2009 grâce à une exposition parisienne avec la reconstitution de la fameuse villa Arpel.

Alors, les cinéphiles du canton de Chârost et des environs de Saint-Florent, qu’attendez-vous pour venir vous inscrire et emprunter nos documents ? Pour info, la cotisation DVD est de 7 euro à l’année et permet l’emprunt de 2 films pour une durée de 15 jours… … … Nous ne vous déroulerons pas le tapis rouge, mais vous aurez tout de même droit à la fameuse « montée des marches » (et toute l’année en plus !), avec ou sans smoking et robes de soirée.

("Das Weisse Band" de M. Haneke)

("Das weisse Band" de M. Haneke, Palme d'or 2009)


Chermedia #8 > la webserie / et rdv aux Futurs de l’Ecrit !

Notre prochain rendez-vous… Les Futurs de l’écrit ! Les 30 et 31 mai à Noirlac 🙂

Ca y est, nous y sommes… ou presque !

Depuis octobre 2008, près de 350 personnes du département travaillent sur des chantiers artistiques que nous aurons le plaisir et la chance de partager dans le cadre magnifique de l’abbaye de Noirlac les 30 et 31 mai prochains.

Vous le savez peut-être, c’est à Noirlac qu’avait germé l’idée de Chermedia.
Alors, évidemment, nous serons de la partie :
– d’abord pour faire découvrir au public cette aventure humaine que nous vivons ensemble depuis 6 mois maintenant
– ensuite, pour rendre compte en direct et raconter les découvertes qui nous seront offertes pendant le week end.

Pour cela, nous comptons sur vous, les contributeurs qui choisiront de passer un moment avec nous. Encore une opportunité pour apprendre, et se perfectionner – ensemble, forcément.

Photos, vidéos, enregistrements sonores et textes : toutes les participations seront les bienvenues !
Chiche ! Rendez-vous à Noirlac !

Et pour vous mettre en appétit, n’hésitez pas à consulter le site des Futurs de l’écrit.

D’ici-là voici donc le 8° épisode de la saison 1 de la websérie. Une journée qui fut riche en émotion. C’est qu’il s’en est créé du lien, entre tous, en 6 mois, déjà !

Dernière conférence de rédaction de la saison : le 16 juin prochain, à Bourges.

@ vous /-)


De l’usage des herbes aromatiques comme remède à la crise ambiante….

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=AX4C4ntPy6Q[/youtube]Coup de coeur pour la comédie britannique décapante et « stupéfiante » de Nigel Cole, à l’heure où les bourgeons réapparaissent en ce début de printemps : « Saving Grace » (2000) est un bijou d’humour décalé (ici la fameuse scène des cornflakes !) qui plaira à tous les publics, du jeune ado libertaire à la mamie branchée.

Un film idéal pour rire de l’adversité et se redonner du punch, on en a tous besoin en ce moment (cette hilarante comédie ne fait nullement l’apologie de substances illicites, contrairement aux apparences, mais plutôt au final… … … l’apologie de la littérature : l’actrice Brenda Blethyn, jouant ici une pauvre veuve en faillite – Grace – obligée au départ de se lancer dans la production du chanvre indien pour éponger les dettes de son défunt mari, trouve une solution encore plus lucrative en publiant ses mémoires et son histoire d’amour avec le dealer français rencontré à Londres, joué ici par Tchéky Karyo. Moralité : seul le livre peut nous sauver ???).

Un film recommandé par … Doc Gynéco (lui aussi sauvé par le livre finalement, grâce à sa rencontre avec la « romancière » castelroussine Christine Angot)


Cinéma coréen (suite)

Toujours dans le cadre de la sortie en France d’un grand film coréen hier 18 mars (« The Chaser »), voici un autre film remarquable (mais déconseillé aux – 16 ans tout de même) après le polar « Memories of Murder » de BONG Joon-Ho : le film fantastique (ou d’horreur ?) « 2 soeurs » – « A Tale of Two Sisters » (2004), du réalisateur sud-coréen KIM Jee-Woon.

(www.allocine.fr)

(www.allocine.fr)

Film psychanalytique ou d’épouvante ??? Un peu les deux à mon avis, puisqu’ici on passe sans cesse de la réalité aux fantasmes délirants d’une des deux soeurs en question, Sumi (la première scène du film nous la montre d’ailleurs hagarde, dans la salle froide et aseptisée d’un hôpital psychiatrique, on est d’ores et déjà prévenu du drame qui a eu lieu…).
Son père s’est remarié suite au décès de sa mère – à la fois absente et omniprésente dans le film – et elle n’accepte ni la situation tragique de cette disparition maternelle, ni sa marâtre de belle-mère, qui la déteste réciproquement et la brutalise (un peu à la manière des contes de fées européens, « Cendrillon » en tête).

L’emménagement au sein d’une nouvelle maison dans un endroit magnifique mais isolé – superbe photographie et mise en lumière ici – va accentuer cet état de fait, et d’étranges phénomènes vont apparaître : cauchemars (ou rêves éveillés ?), portes d’armoire qui grincent, sentiment d’une présence inquiétante dans cette fameuse armoire – qui sera un élément essentiel du scénario, on le découvre à la fin, lorsque le puzzle est reconstitué – ou sous l’évier de la cuisine, accès de colère et affrontement entre Sumi et sa belle-mère, au sujet de sa soeur plus faible et harcelée par cette « concurrente » de la mère divinisée, crises de folie meurtrière…
Mais tout ceci est-il la réalité, ou les images qui défilent dans l’esprit troublé de Sumi, lorsqu’elle oublie de prendre ses cachets ??? Au spectateur de se faire son opinion…

Comme dans d’autres films asiatiques du genre (« Ringu » du japonais Hideo Nakata et son remake US « Le Cercle », ou bien « The Eye », film thaïlandais des frères Pang également pillé par Hollywood…), ici l’angoisse extrême n’est pas tant dûe aux images violentes et à l’hémoglobine, qu’à tout ce qui est suggéré, parfois par de simples objets du quotidien : un bruit bizarre dans la maison, une télé qui s’allume, de l’eau qui coule, le sentiment d’une présence derrière soi…
L’aspect des spectres – typiquement asiatiques – y est pour beaucoup également : corps difformes et démarche hésitante, longue chevelure noire et yeux exorbités qui glacent le sang. Si vous avez vu (dans « Le Cercle » – « The Ring » de Gore Verbinski, 2003) le fantôme chevelu de Samara remonter d’un puits avec ses longs doigts crochus, puis s’approcher pas à pas de « votre » écran de télévision, pour le traverser et rentrer dans la « réalité » de « votre » salon, vous pouvez me comprendre !!!

« Deux soeurs » a obtenu le Grand Prix 2004 du Festival du film fantastique de Gérardmer (Vosges). Bon visionnage…