Une nuit, une femme et un homme, représentés par des points, contemplent la ville du haut d’un immeuble. Soudain, une vague géante déferle dans la ville et dévaste tout. Ils assistent impuissants à ce drame. Grâce à une illustration très minimaliste faite de lignes graphiques, de points et de carrés qui vont se désagréger au fil des pages et de couleurs sombres, on comprend qu’il s’agit du tsunami qui a frappé le Japon en 2011. Mais son propos ne s’arrête pas là : les carrés deviennent des ronds, les couleurs deviennent joyeuses, c’est l’espoir qui renaît, le retour à la vie.
Thème difficile, mais que Xavier Armange a su aborder avec une grande sobriété sans tomber dans le pathétique.
Une nuit où je me sentais seule ; Xavier Armange ; Éditions Mémo ; 2013
Superbe, tout est dans le graphisme. L’émotion est là : dans les points, les courbes, les couleurs.
Les éditions MeMo permettent aux curieux de feuilleter quelques pages de ce magnifique livre.